Eure-et-Loir : un cheval mutilé dans le pré de son propriétaire près de Dreux

Un habitant de Sainte-Gemme-Moronval, près de Dreux, a subi deux intrusions sur son terrain entre le 20 et le 24 août. Outre des arbres fruitiers abattus, sa jument a été gravement blessée au cou à plusieurs reprises. L'animal a mis les agresseurs en fuite.

Des "barbares". C'est le mot qu'utilise avec raison Johan Papillon, permaculteur installé près de Dreux, dans l'Eure-et-Loir. Dans la nuit du 20 au 21 aoûr, des individus s'introduisent sur sa propriété et tentent de s'en prendre à sa jument, qui parvient à s'enfuir. Les vandales s'attaquent alors au tronçonnage des arbres fruitiers du paysan et déracinent quelques légumes.
 

"Elle a vu la mort de très près"

Les intrus reviennent dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 août. Cette fois, Johan Papillon veille au grain, mais après deux nuits sans dormir il finit par se coucher vers 3h30. Les agresseurs pénètrent alors sur la propriété et passent un licol à la jument qu'ils attachent ensuite à un arbre. "Elle a vu la mort de très près" a commenté le propriétaire joint par France 3. Sur Facebook, il partage des photos de l'animal, entaillé un grand nombre de fois au niveau du cou, peut-être dans une tentative de l'égorger.

Blessé, le trait breton de 850 kilos finit par casser le licol qui le retient et échappe à ses agresseurs. "Une jument de 850 kg qui se défend ça doit être impressionnant et ils ont perdu, elle est en vie et bien en vie", poursuit Johan Papillon. Le vétérinaire appelé en urgence pratique "pas loin de 250 à 300" points de suture pour sauver l'animal. "Peut être que quelques complications vont apparaître, mais le véto est confiant.

Suite à cette intrusion, l'éleveur appelle à la prudence. "Il ne faut pas laisser des licols et de la nourriture en extérieur." Un dépôt de plainte a été effectué. Il s'agit de la première occurrence en Centre-Val de Loire d'une série qui compte désormais une vingtaine d'actes de cruauté sur des équidés depuis le début de l'été. "Ces faits s'inscrivent malheureusement dans un contexte plus large" confirme le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, qui suspecte une "émulation malsaine" d'individus qui "s'auto-alimente" sur les réseaux sociaux.
 
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