L'opération de chirurgie bariatrique de Fanny Arnoult avait entraîné d'importantes complications. Elle est décédée le 17 août 2016. Le Conseil National de l'Ordre des médecins doit se prononcer après l'appel déposé par les six médecins impliqués dans l'acte chirurgical ou son suivi postopératoire.
Le 20 juillet 2016, Fanny Arnoult passait au bloc opératoire de la clinique Saint-François de Mainvilliers – aujourd’hui intégrée à l’Hôpital privé d’Eure-et-Loir. Cette jeune mère de deux enfants y était salariée et avait choisi l’établissement pour sa sleeve gastrectomie, un traitement chirurgical de l’obésité consistant à ôter une partie de l’estomac de la patiente.
Elle est morte le 17 août à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, où elle avait été transférée à la suite de complications.
Mis en cause pour négligence et non-respect du code de déontologie médicale, les six médecins impliqués dans le traitement et le suivi postopératoire ont été sanctionnés en juin 2017 - en février dernier pour le dernier d’entre eux - par le Conseil régional de l’ordre des médecins en Centre-Val de Loire.
Ils ont écopé d’interdictions d’exercer allant d’un mois avec sursis à six mois (dont un sursis partiel de trois mois) pour le docteur Boudara, qui avait procédé à l’opération sur Fanny Arnoult.
Les professionnels avaient fait appel de la décision. Le Conseil national de l’ordre des médecins doit donc se prononcer ce lundi. La famille de Fanny Arnoult a également entamé une démarche pénale, avec une plainte pour homicide involontaire.