VIDÉO. Des agriculteurs sans solutions ou presque face aux vols répétés de leurs récoltes

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De plus en plus de vols dans l'agriculture ©M.Vinayagamoorthy / L.Hoatau / D.Vandal Morin

C'est l'une des conséquences de la hausse du prix des fruits et des légumes. De plus en plus de producteurs se font voler une partie de leurs récoltes. Dans l'Eure-et-Loir, des agriculteurs en sont de plus en plus victimes.

Les producteurs de fruits et légumes ne pensaient pas être impactés par l'inflation de cette manière. Pourtant, les vols de leurs récoltes, directement dans leurs champs se répètent.

Aux Villages-Vovéens, dans l'Eure-et-Loir, sur une parcelle de 15 hectares, facilement accessible depuis la route, les vols se multiplient pour Thibault Perrier, agriculteur et victime de plusieurs vols d'oignons. "Les gens sont venus ramasser pour nous, ils trient les bons et les pas bons restent dans le champ". Des vols qui ont toujours existé, précise l'agriculteur.

C'est agaçant"

Pour preuve, l'agriculteur a perdu deux tonnes de produits l'année dernière. "Ce sont des particuliers qui viennent, on n'a pas encore eu des phénomènes de vols sur plusieurs hectares d'un coup", déplore l'agriculteur. "Ces incivilités sont compliquées à gérer. On travaille tous pour quelque chose. C'est agaçant", continue t-il. 

15 kilomètres plus loin, à Viabon, un autre producteur de légumes est victime de ce fléau. "On voit cinq à dix voitures par jour et six à douze courges qui disparaissent. C'est ridicule puisque la courge est destinée à produire de la graine, elle n'est pas consommable en l'état", déplore Rémi Thévenet, directeur de Valconie.

Une clôture électrique pour stopper les vols ?

Face à ces vols et face à l'impuissance de la gendarmerie, ce producteur a "investi dans un système de vidéo-surveillance". Pourtant, ce dispositif montre déjà ses limites : "Il y a eu un effet dissuasif les 15 premiers jours mais ensuite, les gens continuent à rentrer impunément sur nos propriétés privées et à se servir en courges". Alors, Rémi Thévenet envisage d'installer "un système de clôture électrique pour condamner l'accès à nos parcelles"

Un lourd investissement pour le producteur qui déplore le manque d'impunité des malfaiteurs. Selon le code pénal, le vol est pourtant puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000€ d'amende. 

Avec Meerajh Vinayagamoorthy.

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