Plusieurs milliers de "gilets jaunes" ont débuté samedi leur dixième journée d'action en France, pour une mobilisation particulièrement scrutée, quelques jours après le lancement par Emmanuel Macron d'un "débat national", censé canaliser une colère sociale inédite qui s'exprime depuis deux mois.
Un peu partout en France, ce samedi 19 janvier a été marqué par une dixième mobilisation des "gilets jaunes". Et le Centre-Val de Loire ne fait pas exception, malgré le lancement du débat national.
A Paris, cet après-midi, un cortège de plusieurs milliers de personnes a défilé avec des pancartes proclamant "le roi Macron et sa cour déconnent" ou "Liberté, Egalité,Flashball," en main. Les manifestants scandaient "Macron démission" et "Castaner, nique ta mère", un slogan devenu courant ces dernières semaines, a constaté un journaliste de l'AFP. L'exécutif a mis en place un dispositif d'ampleur comparable au week-end précédent, soit environ 80.000 policiers et gendarmes en France, dont 5.000 à Paris.
Le ministère de l'Intérieur a recensé 27.000 manifestants en France à 14H, dont 7.000 à Paris, contre 32.000 samedi dernier, dont 8.000 à Paris.
Manifestation à Bourges, Tours et Orléans notamment
En Centre-Val de Loire, près de 200 personnes ont manifesté à Tours, où on pouvait lire sur les pancartes "Bienvenue en lacrymocratie".Entre 250 et 300 personnes ont défilé à Orléans. A Bourges, environ 130 personnes ont manfiesté d'abord dans le calme. Puis, en milieu d'après-midi, le cortège est arrivé devant la préfecture du Cher. Des « gilets jaunes » ont tenté de renverser les barrières placées devant le bâtiment. Les policiers, postés à l'arrière de la préfecture, ont riposté avec des gaz lacrymogènes et ont fait usage d'un canon à eau. A Tours, en fin d'après-midi, 150 individus, répartis en petits groupes autour du commissariat et de la place Jean Jaurès ont cherché l'affrontement avec les forces de l'ordre selon la préfecture d'Indre-et-Loire. A 18 heures, des manifestants regroupés sur le boulevardd Heurteloup et rue Bouffon ont envoyé "des tirs de mortier" sur les policiers toujours selon la préfecture.
Qu'appelle-t-on "tirs de mortier" ? Pour être précis, il faudrait parler de "tirs de mortier d'artifice" afin de ne pas confondre avec les tirs d'obus de mortier, des armes de guerre. En France, les tirs de mortier correspondent à l’usage de feux d'artifice détournés de leur fonction. |
— Préfète d'Indre-et-Loire (@Prefet37) 19 janvier 2019