L’amende de 200 euros infligée au mis en cause pour les coups portés au maire de Cheillé ont suscité l’indignation de l’association des maires d’Indre-et-Loire. Le parquet de Tours a annoncé faire appel.
Le président de l’association des maires d’Indre-et-Loire, Cédric de Oliveira, a fait part le 8 octobre de son "indignation et de sa stupéfaction" à l’annonce de la peine : 200 euros d’amendes pour avoir porté des coups à Fabien Barreau "alors même que le maire avait décliné sa qualité au moment des faits et que neuf mois de prison ferme étaient requis".
Le représentant des maires d’Indre-et-Loire a lancé "un appel républicain et solennel pour que le parquet de Tours interjette sa décision".
Frappé au visage alors qu’il intervenait dans une échauffourée, le maire de Cheillé affirme avoir fait valoir sa qualité d’élu. Ce qui implique une requalification des faits de violences légères en délit, pour atteinte à une personne garante de l’ordre public.
Deux versions des faits s’affrontent
Contactée par France 3, l’avocate du mis en cause, se dit "surprise" que le parquet ait pris la décision de faire appel.
"Le 4 octobre, à la sortie du bar, plusieurs personnes présentes au moment de l’échauffourée - dont mon client, affirment que l’élu s’est présenté seulement après être intervenu. Il n'y avait pas d’intention délibérée de s’en prendre à lui en tant que maire", selon Me Cécile Bertault.
Lors de la comparution immédiate du 7 octobre, le parquet de Tours avait requis neuf mois de prison ferme à l’encontre de la personne responsable des coups portés à l’édile, au regard de ses trois précédentes condamnations et des dix jours d’incapacité de travail prescrits à l'autre personne rouée de coups.
Le mis en cause avait écopé de 200 euros d'amende.
La procureure du tribunal de Tours a annoncé avoir fait appel de cette décision après la publication du communiqué de l'association des maires d'Indre-et-Loire.