Ce lundi 26 septembre, Le Petit Nicolas est entré dans la cour des grands. Il a rejoint les centaines de personnalités du musée Grévin. À Tours, le sculpteur Stéphane Barret a travaillé près de 5 mois pour créer cette statue.
Après "Nicolas, on part en roulotte !", "Nicolas viens voir ta statue au musée Grévin" pourra désormais devenir une des phrases cultes du personnage principal du célèbre livre jeunesse.
Désormais, grâce au talent d'un sculpteur tourangeau, Stéphane Barret, le Petit Nicolas est immortalisé au Musée Grévin, avec son cartable en cuir. Il court dans la capitale parisienne.
Un travail intense
Habitué des ateliers du Musée Grévin depuis 2000, l’artiste vit en plein cœur de Tours depuis 3 ans. C’est l’un des deux sculpteurs indépendants qui collaborent avec les permanents du musée.
Il travaille avec la production du Petit Nicolas. Stéphane Barret explique : "Là, j’ai récupéré les fichiers en 3D, ensuite il y a eu un usinage du volume avec une mousse de polyuréthane assez rigide. Puis, j’ai eu le moulage, la finition, le tirage résine, les ponçages... La difficulté vient du fait que le personnage court. Il ne repose que sur un pied. Le challenge, c’était d’avoir un positionnement de la tête, qui s’ajuste. Je gère le visage."
Un héros littéraire, puis au cinéma
Évidemment, le Petit Nicolas est né bien avant : grâce à la collaboration entre Goscinny et Sempé entre 1956 et 1965. Des mots simples et des thèmes liés à l’enfance, le succès est vite au rendez-vous.
Ensuite, le Petit Nicolas passe les années sans jamais grandir. Le petit livre jeunesse suit l'enfance de beaucoup. Certains parents offre même leur exemplaire à leurs rejetons.
Le cinéma s'empare vite de cet adorable personnage, un peu naïf et taquin.
En 1964, le réalisateur André Michel sort Tous les enfants du monde avec Bernadette Lafont dans le rôle de la maman. Puis suivent Laurent Tirard et Julien Rappeneau, en 2009 et 2014. Enfin, Amandine Fredon et Benjamin Massoubre sortiront le 12 octobre prochain leur film d'animation : Le Petit Nicolas : qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? avec un scénario d'Anne Goscinny.
"Voir tout le monde adorer le personnage, c'est une belle récompense"
Stéphane Barret est flatté d’avoir reçu ses compliments ce lundi à l’inauguration de la statue. "Je ne suis pas à ma première ; j’en ai réalisé 70 : Bruce Willis ou Angelina Jolie, Thomas Pesquet … Il y a peu de personnages de fiction, neuf seulement. J’avais déjà fait Titeuf, mais là, cette fois, il y a une interprétation de la production, par le studio d’animation en 2D Shan Too. Après quatre mois et demi de travail intense, voir tout le monde adorer le personnage, c’est une belle récompense pour moi."
La semaine prochaine, l’artiste inaugurera une autre personnalité dans un style bien différent, la championne du monde de judo, Clarisse Agbégnénou. En attendant, le sculpteur se fera un plaisir d’expliquer toutes ses techniques du 30 septembre au 2 octobre à Tours. Il ouvre son atelier au public au 102 rue Deslandes.