Entre le manque de chauffage, d'eau chaude et les pannes à répétition dans les trois tours de la caserne Dutertre de Joué-les-Tours, les familles de gendarmes qui y vivent expriment leur colère et demandent des conditions décentes d'hébergement.
Les femmes des gendarmes, qui ont le droit de s'exprimer, contrairement à leurs maris soumis au droit de réserve, demandent de meilleures conditions d'hébergement. La caserne Dutertre de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), où elles vivent, est en effet dans un état de délabrement visible. Depuis l'hiver dernier, les trois tours tombent en ruines : logements insalubres, installations vétustes, pannes à répétition.
Ce quotidien devient intenable pour ces familles, comme le raconte Marie, femme d'un gendarme de la caserne, à France 3 Centre-Val de Loire. "On n'a pas d'eau chaude, on se douche à l'eau froide et on n'a pas de chauffage. On ne prend pas non plus les ascenseurs parce qu'ils craignent trop", déplore-t-elle.
Rénover prend du temps
En prenant la parole, les compagnes des gendarme espèrent bousculer l'administration qui gère cet immobilier. De son côté, la hiérarchie indique s'être saisie du dossier, exprimant sa volonté d'améliorer l'état des logements. Mais cela prend du temps fait remarquer le colonel Fabien Basquin, commandant de groupement de gendarmerie mobile : "Lorsqu'on s'attaque à la rénovation d'une caserne de 1974, les travaux nous amènent à découvrir d'autres contraintes qui nous amènent à d'autres travaux. Il faut donc prévoir le budget par rapport à ça."
Des mesures d'urgences mises en place en attendant
Le commandant raconte qu'il a déjà fallu, dans un premier temps, mettre en place une mesure d'urgence à court terme. Une situation de chauffage transitoire avec un module spécifique par tour qui permet d'alimenter les familles en eau chaude, côté sanitaire et chauffage. "La chaufferie avait un réseau enterré qui était très vieillissant et les réparations ponctuelles n'ont plus suffi. Ça a amené une situation un peu exceptionnelle qui a impacté le moral des familles", explique Fabien Basquin.
Les attentes des familles qui sont légitimes sont prises en compte. Tous les moyens sont mis en œuvre, mais ce sont des lourds moyens de rénovation. Ça prend du temps.
Fabien Basquin, commandant de groupement de gendarmerie mobile
La caserne s'engage actuellement vers un raccordement réseau de chauffage urbain vers la ville. "On aura un réseau de chauffage totalement neuf, ou en tout cas rénové, d'ici maximum un an", explique le militaire, précisant qu'il ne devrait plus y avoir de coupure de chauffage. De même, concernant les problèmes d'ascenseurs relevés par les habitants de la caserne : les câbles devraient être changés dans un délai de deux mois pour les six ascenseurs. Chaque cage devrait également être remplacée.
Fabien Basquin rappelle que d'autres travaux sont prévus pour permettre un bon niveau de vie dans la caserne, notamment la rénovation de la toiture.