Face au mécontentement des habitants de Beaumont-en-Véron qui demandent la fermeture du centre de déradicalisation de Pontourny, les maires d'Indre-et-Loire tiennent à apporter leur soutien à Bernard Chateau, le maire de la commune.
"Dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres, le maire est livré à la vindicte populaire et médiatique, fruit d’un événement sur lequel il n’a ni pouvoir de décision ni pouvoir de gestion", rappelle l'association des maires d'Indre-et-Loire dans une lettre ouverte écrite conjointement.
En effet, Bernard Chateau, maire de Beaumont-en-Véron,"se trouve exposé et en première ligne face à la situation du centre d'accueil et de réinsertion de Pontourny, situé sur sa commune", poursuit la lettre. Il subit les mécontentements des habitants relatifs au centre de déradicalisation de Pontourny ainsi que l'exposition médiatique qui en découle. Le samedi 11 février, les opposants à ce centre avaient de nouveau manifesté pour en demander sa fermeture.
Le maire, une cible facile
"Le maire, représentant de l’Etat, est tenu pour responsable et il est facile de l’interpeller au quotidien, en mairie voire à son domicile personnel, à toute heure du jour ou de la nuit, par des visites ou des appels. Ces sollicitations proviennent souvent d’individus excités par des mouvements extrémistes mais aussi de médias à la recherche de la moindre information sensationnelle.Dans cette situation, le maire ne jouit d’aucune protection et éprouve un sentiment d’abandon, humainement insupportable", rapporte l'association des maires d'Indre-et-Loire.
Bernard Chateau n'a pas répondu à nos solliciations et aucun de ses représentant n'était joignable à la marie ce vendredi 17 février pour témoigner de ces pressions en interne.