La 4e circonscription d'Indre-et-Loire a changé de visage avec le second tour des élections législatives ce 7 juillet. Après deux échecs en 2017 et en 2022, Laurent Baumel retrouve les bancs de l'Assemblée nationale, il succède à Fabienne Colboc (Renaissance).
Voilà sept ans qu'il n'était pas retourné siéger dans l'Hémicycle, et plus de dix ans que les défaites électorales se succédaient. Pour Laurent Baumel, élu député de la 4e circonscription d'Indre-et-Loire, la victoire ce 7 juillet a chanté les accents d'une parenthèse qui se clôt. Il succède à Fabienne Colboc, celle-là même qui lui a ravi le siège en 2017, à l'occasion de la montée en force de la macronie.
Battu deux fois de suite par la macroniste, en 2017 et en 2022, Laurent Baumel a obtenu son ticket pour le second tour avec un score de 29,73%. Fabienne Colboc, arrivée troisième, a choisi de se désister au second tour afin de donner à son adversaire toutes les chances de battre le candidat d'extrême-droite Jean-François Bellanger.
Joie et gravité
Au micro de France 3 Centre-Val de Loire, le député fraîchement a élu avec un score de 57% a expliqué, au soir du second tour, ressentir "un sentiment de joie et de fierté", mais aussi de "gravité, parce qu'on est dans une situation qui est lourde". En effet, les communes rurales ont maintenu, comme au premier tour, un vote massivement dédié au Rassemblement national, ce qui témoigne d'une "fracture" avec ces territoires.
#legislatives2024 "Je reviens à l'Assemblée nationale avec un sentiment de gravité parce qu'on est dans une situation qui est lourde nous déclare @laurentbaumel SUIVRE LE DIRECT https://t.co/4JLg0KnxZh pic.twitter.com/krKNM3YEDC
— France 3 Centre-Val de Loire (@F3Centre) July 7, 2024
Retour d'un député "frondeur"
Adhérent du Parti socialiste depuis 1987, qu'il quitte quelques années avant de revenir en 1995, Laurent Baumel fut qualifié comme d'autres de "frondeur" sous François Hollande à partir de 2014.
Cette "aile gauche" du PS cherche sans succès à infléchir la politique gouvernementale vers plus de mesures sociales, et conteste la "monarchie républicaine" en refusant de voter la confiance au deuxième gouvernement de Manuel Valls.
Lorsqu'Emmanuel Macron fait finalement imploser le PS en 2017, Laurent Baumel fait partie de ceux qui persistent à garder la "vieille maison", quitte à perdre son siège à l'Assemblée. La détermination lui aura donc donné raison, puisqu'il va retourner sur les bancs de l'Hémicycle après une longue absence.