Une cinquantaine de personnes se sont réunies devant la centrale nucléaire de Chinon. Ils protestent contre le projet de construction de deux nouveaux réacteurs EPR sur le site.
La relance du nucléaire voulue par le Président de la République, ils n'y croyaient pas. Pourtant, c'est bien contre la construction de deux nouveaux réacteurs EPR à Chinon, que les anti-nucléaire ont manifesté samedi 21 et dimanche 22 octobre.
Abandon possible du nucléaire ?
Ils étaient une cinquantaine, devant la plus vieille centrale de France, banderoles à la main, pour affirmer leur opposition, dimanche midi. Un projet "fumeux" pour Philippe Gardelle, membre du groupe local de Sortir du nucléaire Touraine.
Une cinquantaine de personnes du groupe local Sortir du nucléaire et du collectif Loire Vienne Zero nucléaire rassemblées ce matin devant la centrale nucléaire de Chinon en Indre- et -Loire pour s’opposer au projet de deux nouveaux EPR à l’horizon 2035. @sdnch pic.twitter.com/RtVdsG6tWs
— Marine Rondonnier (@MarineRond15581) October 22, 2023
Le groupe local de "Sortir du nucléaire" et celui du collectif "Loire Vienne Zéro nucléaire" étaient au rendez-vous. "C'est un choix politique super important, comme en Allemagne, d'abandonner le nucléaire progressivement" affirme Françoise Pouzet, présidente du collectif sortir du Nucléaire de Berry-Gienois-Puisaye.
"Une centrale nucléaire ce n’est pas du tout efficace, il y a un gâchis énorme" poursuit-elle, chiffres à l'appui : "C'est deux fois plus d'énergie qui part en chaleur, que d'énergie qui part en électricité produite".
Une Loire déjà trop basse
Le niveau de la Loire reste au coeur de la grogne : "Il faut de l'eau pour refroidir les centrales. Apparemment il n'y a que nous qui voyons que la Loire est de plus en plus précaire". Une raison pour laquelle, beaucoup pensent que le projet est tout bonnement irréalisable.
"Sur les quatre réacteurs, il n'y en a que trois qui fonctionnent actuellement" souligne Philippe Gardelle, notamment en raison de la faiblesse du niveau du fleuve.
Soutenir la sobriété au lieu du nucléaire
Elle préférerait voir les 52 milliards d'euros prévus pour ce projet injectés en faveur d'une réduction de la consommation énergétique en France : "Il faut de l'argent, et du monde pour soutenir la sobriété, avec l'isolation des habitations contre le froid et le chaud".
Il nous faut de l'eau, mais il n'y en a pas.
Françoise Pouzet
Au-delà de cette relance du nucléaire, c'est bien contre cette manière de créer de l'énergie que se battent les associations. "Le nucléaire, c'est dangereux" insiste l'un des participants à la manifestation.