Des guitares sèches et électriques, de la chanson française, du rock, du punk, du reggae, il y en aura pour tous les goûts au festival Les Courants, cette année. De belles réjouissances en perspective pour cette 20e édition qui commencera ce jeudi 6 octobre à Montlouis-sur-Loire et se terminera le 29 octobre à Amboise.
Les Courants, c'est désormais en automne et pas en juillet comme les années précédentes. "Il se déplace dans le temps et dans l’espace, ce sera à Montlouis-sur-Loire et à Amboise, sur trois week-ends", s'amuse Stéphane Delbarre, son programmateur.
"Au fil des ans, on avait perdu un tiers du public, avec une évolution non réversible car les forces de l’ordre faisaient systématiquement des fouilles avant les concerts. On comprend la logique de sortie de festival et on valide après, mais, là, à l’île d’Or, ce n’était vraiment plus vivable pour nous."
La trentaine de bénévoles tente donc l’aventure ailleurs et en profite pour bénéficier d'ambiances différentes, à Montlouis, du tout debout, et au théâtre Beaumarchais d’Amboise, de la chanson engagée.
Le retour des Wampas et de Ludwig von 88
La thématique pour 2022, c’est humour et chanson. Les youtubeurs McFly et Carlito ouvriront le bal dès ce jeudi 6 octobre. "Nous visons un public plus jeune, et c’est leur première tournée", commente le programmateur.
Pour cette vingtième édition, beaucoup d’artistes reviennent aux Courants. Les Wampas présenteront leur nouvel album "Tempête, Tempête". L'artiste colle complètement à l’esprit du festival. "Nous espérions les voir avec Les Ludwig von 88 depuis longtemps " ajoute Stéphane Delbarre, qui attend la soirée du vendredi 7 octobre avec impatience.
C’est vrai qu’une affiche Wampas-Ludwig, cela fait assez "années 80". Bon, depuis, les Ludwig ont "appris à faire de la musique", de leur propre aveu. De retour sur scène depuis sept ans, ils se font plaisir.
Le chanteur Karim raconte : "à part Charlu (Charlu Ombre, le bassiste) et sa cape satanique comme nouveauté, là, on fera du Ludwig classique. Aux Courants, on apprécie l’ambiance, il n'y a pas le côté grosses machines, c’est encore humain comme festival." Venus en 2017, les Ludwig von 88 groupe connaissent bien la Touraine et depuis longtemps : "Il y avait les titis ici, on a joué avec les Bérus, nous sommes venus un paquet de fois, on a plein de souvenirs."
Un concert de clôture avec Nicolas Jules et Sanseverino
À l’affiche, il y aura également le trio Soviet Suprem, les Yeux d’la Tête et Mes souliers sont rouges.
Le dernier concert prévu le 29 octobre fera se rencontrer Nicolas Jules et Sanseverino. Ces derniers temps, Nicolas Jules désertait nos contrées. Le retrouver avec son trio sera un grand plaisir. Il sera accompagné de son compère, le batteur Roland Bourbon, et du violoniste Frédéric Jouhannet. "Son jeu demande à être vu. Ce qui est bien avec lui, c'est qu'il sait utiliser les silences. Il est surprenant quand il ne joue pas", se félicite Nicolas Jules.
Le même soir, Sanseverino chantera Béranger, le libertaire né à Amilly. "J’ai très souvent joué avec Sanseverino" se félicite Nicolas Jules. "Je le connais très bien, on avait sympathisé à la fin des années 90, dans un bar du Pas-de-Calais, autour d’un flipper, avant qu’il ne chante. Là, c’est drôle pour moi de le retrouver chantant Béranger. Je savais depuis toujours qu’il ferait un truc avec lui. J’étais présent le jour où ils se sont rencontrés. Je me rappelle de l’enthousiasme de Sanseverino à rencontrer son idole. Ensuite, ils ont correspondu longtemps…" Pas étonnant que le chanteur montreuillois s'empare de ses textes.
Depuis toujours Nicolas Jules, lui, essaye de faire rire avec des chansons sinistres. C’est un peu devenu sa marque de fabrique. Il passe de l’eau chaude à l’eau froide, sans jamais passer par du tiède. Normal qu’il clôture les Courants.