Union factice ou nouvelle vision transversale de la politique écologique ? « Oui, accélérons la transition » vient d’être lancée par Mathieu Orphelin, député LREM du Maine-et-Loire. Sophie Auconie, député UDI d’Indre-et-Loire est à ses côtés.
Ils sont 15. Quinze députés à l’origine de ce collectif au sein de l’Assemblée Nationale. Leur objectif est de peser sur le vote des lois afin d’accompagner au mieux une transition écologique qui patine quelque peu en France. En bref, ils souhaitent passer à l’action, produire du concret après des années de tergiversations.
Sophie Auconie (députée UDI de la 3e circonscription d'Indre-et-Loire) a relayé l’information cette semaine sur les réseaux sociaux et par communiqué de presse. Parlant de « l’intérêt général », de « l’urgence climatique » et de « démarche humaniste ». Sans pour autant détailler une feuille de route précise. Ce qui peut laisser dubitatif sur les objectifs.
Sur Facebook, Sophie Auconie relate la création du collectif, et signale un nouveau site dédié à la transition écologique. Sans omettre de noter que 140 députés se sont prêtés au jeu de la photo de groupe.
La France Insoumise n’a pas souhaité rejoindre le collectif, pensant qu’il s’agit d’un regroupement de « députés voulant se verdir facilement ; des députés qui pour certains n’étaient même pas là le jour du vote sur le glyphosate ».
Interpellée par écrit sur la fameuse feuille de route de « Oui, accélérons la transition », Sophie Auconie n’a encore apporté aucune précision.
L’efficacité de ce collectif hétéroclite ne va pas tarder à subir son premier test, avec le vote sur la loi de finance 2019. Il prouvera ou non s’il est capable de notamment peser sur le plan hydrogène ou sur celui de la rénovation thermique des logements, dossier majeur de la transition énergétique qui concerne plus de 7 millions de foyers en France.
Au-delà de l’efficacité, il faudra également éprouver la solidité de ce groupe trans-courants. Notamment sur les sujets très clivants comme le nucléaire ou la taxe poids lourds.
Il faudra donc attendre que passent ces obstacles législatifs pour éventuellement donner du crédit au mouvement. Déduire qu’il s’agit d’une excellente initiative amenant du concret, ou conclure qu’il s’agissait d’un coup de pub à moindre frais pour surfer sur une vague populaire.