Grand reporter pour TF1 dans les années 70, prix Albert-Londres en 1977, François Debré est mort chez lui à Montlouis-sur-Loire à l'âge de 78 ans.
Le journaliste et ancien grand reporter François Debré, l'un des quatre fils de l'ancien Premier ministre Michel Debré, est décédé à l'âge de 78 ans, a appris l'AFP auprès de sa fille, l'écrivaine Constance Debré.
François Debré est mort chez lui, à Montlouis-sur-Loire, près de Tours, dans la nuit de ce dimanche 13 à lundi 14. Son décès est intervenu quelques heures après celui de son frère Bernard, urologue, ancien ministre et ex-député, mort à 75 ans des suites d'un cancer.
Après des études de droit, François Debré, deuxième fils de Michel Debré, s'était lancé dans le journalisme, couvrant pour des journaux, puis des chaînes de télévision, des conflits sur plusieurs continents, dont celui la guerre du Biafra et la chute de Saïgon. Grand reporter à TF1 de 1977 à 1981, il avait reçu le prix Albert-Londres en 1977 pour son livre sur la révolution khmère, Cambodge, la révolution de la forêt.
On lui doit aussi des documentaires comme Les trottoirs de Manille (prix du jury du festival international de Monte-Carlo), et des romans dont L'homme de pouvoir, Le livre des égarés, et Trente ans de sursis. Dans ce roman biographique publié en 1998, il avait raconté ses décennies d'addiction à l'opium et à l'héroïne, le décès de sa femme, mais aussi ses divergences avec sa famille, notamment sur le plan politique. Contrairement à ses frères Jean-Louis et Bernard, figures de la droite gaulliste, François Debré s'était inscrit au parti socialiste.
Il avait par ailleurs écopé en 2011 de deux mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.