Féminicide en Indre-et-Loire: deux plaintes contre la police de Joué-lès-Tours pour non-assistance à personne en danger

Après la mort de Stéphanie M. sous les coups de son conjoint en mars à Joué-lès-Tours malgré ses appels à l'aide, ses proches se mobilisent. 

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En mars, Stéphanie M. est morte. Elle avait 39 ans, elle était institutrice à Joué-les-Tours. Deux mois plus tôt, elle s'était séparée de son compagnon, Jean-Michel. "Elle le quitte, il la tue", le scénario de nombreux féminicides. 

Le Monde raconte, dans son enquête du 21 octobre"les alertes négligées par les forces de l’ordre". En 2018, un tiers des victimes de féminicides avaient alerté les forces de l'ordre, en vain. "Il est 1 heure, la nuit du 31 mars 2019, quand Stéphanie M. appelle le commissariat. La poignée de sa porte bouge, quelqu’un tente de la crocheter. Elle a peur, elle est seule. D’après [son amie] Lyne, le policier au téléphone lui aurait répondu : "On ne se déplace pas pour ça.", écrit le journal. Stéphanie est retrouvée par son père le lendemain, égorgée. Son meurtrier, lui, s'est suicidé. 

C'est ce père confronté au pire qui a déposé plainte, dès Juillet contre les forces de l'ordre pour non-assistance à personne en danger, une information confirmée auprès de France 3 par le procureur de la République de Tours. Une seconde plainte similaire a également été déposée par une amie de Stéphanie M. 
 

L'absence de plainte interrogée


Interrogé sur les appels à l'aide de la victime auprès du commissariat, Grégoire Dulin confirme que celle-ci avait déposé plusieurs mains-courantes, un signalement qui ne permet pas de poursuivre l'auteur en Justice.

Harcelée, menacée, Stéphanie M. a-t-elle tenté de déposer plainte, en vain ? "On lui a dit : "vous savez des cas comme vous, on en voit tous les jours. Les histoires d’amour, il faut apprendre à les régler, et puis les procédures sont longues" témoigne encore l'amie de Stéphanie dans Le Monde. Si le procureur n'est pas autorisé à révéler le contenu des mains-courantes, il précise cependant que "les faits [rapportés] ne caractérisaient pas une infraction pénale", qui aurait justifié un dépôt de plainte. 

 
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