Journée nationale de la Résistance : en Touraine, on a tout fait pour célébrer cet événement

2020 devait être une grande année de la résistance puisqu'elle concordait le 130 ème anniversaire de la naissance de De Gaulle. Malheureusement, la crise sanitaire en a voulu autrement. Cela n'a pas empêché l'association de la résistance d'Indre-et-Loire de sortir son 12ème livret d'information.

Mercredi 27 mai, on célèbre la journée nationale de la Résistance, car c’est ce même jour, en 1943, que s’est réuni pour la 1ère fois le Conseil national de la Résistance. Il y a plus de 70 ans, ses représentants avaient écrit un texte, d’une douzaine de pages, qui a servi de base à la construction de ce qu’on appelle notre « modèle social français ». Ce document avait un titre prophétique puisqu’il s’intitulait "Les jours heureux". Et bien en 2020, nous sommes parfois loin de ces "jours heureux" tant attendus, nous sortons prudemment de jours "confinés" que beaucoup n’auraient jamais imaginé devoir vivre.
 



Pour commémorer cette journée, nous avons rencontré Chantal CIRET, présidente de l’ERIL, association d’Etudes sur la Résistance en Indre-et-Loire, depuis 2006. Elle nous confie avoir profité de ce temps "chez soi" pour peaufiner le 12 ème et dernier numéro de l’association.

"On a tout fait par internet et par téléphone, ce qui a beaucoup allongé le travail, mais on est parvenu à faire le journal dans les temps. Ce soir, l’imprimeur vient me le livrer et demain je commence les envois".


L’association réunit des membres prolifiques et passionnés, puisque cette dernière revue contient pas moins de 150 pages.  Dans ce n°12, on trouvera un article complet  sur une famille de résistants tourangeaux, dont un adhérent a fait le portrait : "C’est la famille Biéret qui habitait le quartier Febvotte à Tours, dont 2 frères ont été fusillés, un comme otage au fort de Romainville, l’autre dans le 37 au camp du Ruchard." C. Ciret

L’ERIL a été fondée en 1979 en Indre-et-Loire par d'anciens résistants : "Certains d'entre eux avaient résisté dans le maquis Conty-Freslon, qui était dans le sud du département vers Loches et Descartes. Il tient son nom de deux chefs de maquis qui ont été massacrés par les allemands", nous confit Chantal Ciret. A l'origine l'association est composée d’une vingtaine de membres, majoritairement d'anciens résistants et des enseignants.

Dans ce cercle restreint des résistants d'Indre-et-Loire l'une des figures était Jean Meunier (décédé en 1975). Responsable du mouvement de résistance " Libération Nord ", il sera le 1er maire de la libération de Tours l’un des fondateurs du journal La Nouvelle République.

"A l’époque beaucoup étaient encore des gamins. Ils n’avaient pas 18 ans et certains étaient encore lycéens, à Descartes." - C . Ciret.


Aujourd’hui, ce sont des professeurs qui ont pris la relève, mais l’association compte aussi beaucoup de passionnés qui aiment se plonger dans les archives et retrouver des histoires de vie. "J’ai par exemple un voisin viticulteur qui est un passionné d’histoire et qui a beaucoup de documents anciens sur la région, comme un carnet écrit par un de ses cousins pendant la guerre. Ces témoignages directs sont aussi très précieux pour mieux appréhender la résistance." -Chantal Ciret. Le dernier résistant de l'association, Lucien Marronneau, déporté à Dachau, est mort il y a peu, au mois de janvier 2020. Il allait avoir 100 ans.


 
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