Manque de bénévoles, conflits avec d'autres associations, "Osez le Féminisme ! 37" a pris la décision, en ce début 2023, d'une dissolution.
"Le combat pour les droits des femmes continue", la dissolution du collectif "Osez le féminisme ! 37" est actée, mais ne rimera pas avec résignation selon sa présidente. "Si on arrête, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de sexisme ou de patriarcat" regrette Mélanie Goyeau. La décision lui laisse un "sentiment d'écœurement".
Deux fois moins d'adhérentes
Lors de sa création, en 2013, la branche départementale du groupe "Osez le féminisme !" comptait une centaine d'adhérents et adhérentes, dix ans plus tard, ils n'étaient plus qu'une cinquantaine. Depuis l'arrivée du Covid-19, "le monde associatif a pris un coup", estime Mélanie Goyeau. Le groupe tournait alors sur un noyau dur, qui s'est épuisé.
Le "fêt minisme", festival féministe organisé par l'association en 2022 avait attiré beaucoup moins de monde qu'avant la crise sanitaire. Un exemple de perte de souffle pour sa présidente.
Mobilisation à poursuivre
Pourtant, elle l'assure "on a toujours besoin d'être dans la rue, de se voir pour se mobiliser". Pour elle, le militantisme en ligne, via des pétitions notamment, fonctionne, mais ne remplacera jamais la manifestation et les actions.
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En 2020, l'association avait par exemple symboliquement rebaptisé plusieurs rues de la ville de Tours, pour y dénoncer l'infime partie de noms féminins. À ce moment-là, seulement 1.8% des axes portent le nom d'une femme.
Mésentente avec d'autres structures
Dans son communiqué, "Osez le féminisme ! 37" évoque aussi "des attitudes et discours de militants d'autres mouvements parfois agressifs, voire menaçants". Sa présidente évoque "des façons de faire plus violentes", dans une société de plus en plus "polarisée".
En 2021, l'association avait été priée de quitter le centre LGBTI de Tours, à cause d'avis radicalement opposés sur la prostitution. L'association féministe étant ouvertement abolitionniste.
