Un rapport sur l’avenir du transport ferroviaire (rapport Spinetta), remis au Premier ministre Edouard Philippe ce jeudi, préconise la suppression des lignes les moins fréquentées par les usagers pour faire des économies. Châteaudun-Tours et Tours-Loches seraient concernées.
Les utilisateurs réguliers des « petites lignes » ferroviaires pourraient bien voir leurs trains disparaître. Jean-Cyril Spinetta, ancien patron d’Air France, a remis aujourd’hui ses conclusions au Premier Ministre Edouard Philippe. Missionné par Matignon en septembre dernier pour faire des propositions sur l’avenir du transport ferroviaire, il préconise notamment l’ouverture à la concurrence, le changement de statut de la SNCF et… la suppression des lignes les moins fréquentées.Rapport Spinetta : vers un abandon des lignes ferroviaires régionales ? @RCValdeLoire #RCVL #@PF18VZ pic.twitter.com/GyQb7W8RKS
— françois bonneau (@fbonneau) 15 février 2018
Un réseau ferroviaire trop coûteux
Ce rapport part du constat que 90% des voyageurs circulent sur seulement 30% du réseau. L’entretien des voies coûtant cher à la SNCF (1,7 milliard d’euros chaque année), le rapport préconise donc de "recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence : les transports du quotidien en zone urbaine et périurbaine et les dessertes à grande vitesse entre les principales métropoles françaises."
Concernées, les lignes Châteaudun-Tours et Tours-Loches, où circulent moins de cinq trains par jour. Pas assez rentables, car trop peu fréquentées, elles pourraient bientôt être supprimées, et éventuellement, remplacées par des bus.
Les syndicats dénoncent "la fin du ferroviaire"
Les réactions de la SNCF ne se sont pas faites attendre. Contacté par nos collègues d’Europe 1, Eric Meyer, secrétaire fédéral Sud Rail, s’insurge : "Aujourd’hui, les différents éléments qui fuitent nous inquiètent, parce qu’au bout du bout, le rapport risque de recommander la suppression de 9 000 kilomètres de lignes sur les 35 000 existantes, ce qui serait une catastrophe pour l’avenir".
Le rapport Spinetta fait figure de premier pas vers une grande réforme du secteur des transports voulue par le gouvernement et qui pourrait bien bouleverser la SNCF.
Le vice-président PS délégué au transport du Conseil régional du Centre Val de Loire, Philippe Fournié réagit au rapport Spinetta