Ce 10 octobre, la collision de deux appareils en vol a fait 5 morts en Indre-et-Loire. Un premier point sur l'enquête est venu éclaircir certaines zones d'ombre.
Le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin, a tenu ce 11 octobre une conférence de presse sur la collision entre un avion de tourisme et un ULM qui a fait 5 mort la veille, dans le ciel de Loches. Selon les derniers éléments, l'ULM s'est enflammé immédiatemment lorsqu'il a atterri sur la clôture d'une maison dont les habitants étaient sortis. Les deux occupants ont tenté de déclencher le parachute, mais à une distance trop proche du sol pour permettre le ralentissement de l'appareil. L'avion, lui, avait atterri dans une zone boisée à 500 mètres de là et, comme l'ont découvert les enquêteurs, au milieu d'un épais roncier.C'est cette végétation qui a empêché la progression des autorités. Deux passagers pouvaient être aperçus dans l'appareil, mais pas le troisième, c'est pourquoi il avait été identifié comme disparu. Il se trouvait finalement à l'intérieur de l'avion avec les deux autres occupants.
Pas de plan de vol, ni de tour de contrôle obligatoires
Selon les premiers éléments de l'enquête, "la météo était compatible avec le type de vol envisagé" a précisé le procureur. L'ULM avait décollé de Châtellerault à 15h10 et l'autre avion était parti de Poitiers à 15h. Les occupants des deux avions avaient tous prévu un survol touristique des châteaux de la Loire. Ils n'étaient pas contraints d'être suivis d'une tour de contrôle, ni de déposer un plan de vol. Les pilotes étaient tous deux très expérimentés, celui de l'ULM travaillant même dans le secteur aéronautique.
Les circonstances de la collision n'ont pas encore été élucidées par l'enquête, qui débute à peine. Une vingtaine de personnes ont été prises en charge par la cellule psychologique constituée sur place.