Pourquoi la CGT appelle à la grève chez Eiffage Energie Systèmes ce vendredi 26 mai ?

Le syndicat CGT appelle les salariés d'Eiffage Energie Sytèmes à Blois, Romorantin, Châteauroux et Joué-lès-Tours à cesser le travail ce vendredi 26 mai. Principale revendication : le refus de l'accord d'intéressement qui selon la CGT "encouragerait à l'auto-dissimulation des accidents du travail".

Ce vendredi 26 mai, les salariés d'Eiffage Energie Systèmes Val de Loire à Joué-lès-Tours ( 440 salariés), Châteauroux ( 30 salariés), Blois (80 salariés) et Romorantin ( 5 salariés) sont appelés à faire grève par le syndicat CGT du personnel Eiffage Energie Val de Loire.

"Plusieurs sujets nous encouragent à faire grève dont les salaires évidemment", expliquent les représentants syndicaux CGT d'Eiffage de Blois et Joué-lès Tours. "Depuis 18 mois, le SMIC a augmenté de 10 % alors que pour une grande majorité des salariés de l'entreprise la hausse des salaires avoisine les 5% voire moins" , précisent-ils.

Ils justifient la capacité de l'entreprise à augmenter les salariés par "l'augmentation de 16 % des dividendes du groupe cette année" 

Ce dispositif financier incitant à l'auto-dissimulation des accidents du travail est honteux

syndicat CGT du personnel Eiffage Energie Val de Loire

France 3 Centre-Val de Loire

"Une politique de dissimulation des accidents du travail "

Ce qui motive fondamentalement ce mouvement de grève est le nouveau dispositif d'intéressement mis en place dans les filiales du groupe Eiffage. "Ce dispositif financier incitant à l'auto-dissimulation des accidents du travail est honteux", dénonce le syndicat CGT du personnel Eiffage Energie.

Jean-François Fournial, délégué syndical CGT du personnel Eiffage Energie à Blois explique pourquoi : 

Le groupe Eiffage tente de déployer petit à petit des accords d'intéressement dans ses entreprises et ses filiales, en incluant un soi-disant un critère "prévention" qui est calculée en fonction du taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt. Une part de la prime d'intéressement serait variable en fonction des accidents du travail calculé dans les différents services de l'entreprise, afin de culpabiliser les victimes d’accident du travail en les rendant responsables de la baisse de rémunération de leurs collègues.

Jean-François Fournial, délégué syndical CGT

L'accord est ouvert à signature jusqu'au mardi 30 mai. "On est le métier le plus exposé aux accidents du travail avec un mort par jour travaillé dans le BTP. Cet accord vise à masquer la réalité en transformant les accidents du travail en arrêts maladie" s'inquiète Jean-François Fournial. 

Ce genre d'accord d'intéressement se développe dans les entreprises du BTP. "La direction l'a mis en place chez BorgWarner ex-Delphi à Blois ainsi que chez Bouygues", constate le représentant syndical. 

Les salariés des différents sites du Centre-Val de Loire sont appelés à cesser le travail dès 8h ce vendredi 26 mai. "S'ils décident de reconduire le mouvement lundi, on les soutiendra. Mais il y a eu beaucoup de jours de grève cette année et on constate un certain essouflement. Nous verrons demain si les salariés se mobilisent ou pas." 

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