Procès Bygmalion : Philippe Briand, maire de Saint-Cyr-sur-Loire, parmi les quatorze accusés ce jeudi

L'ancien Président de Tours Métropole, Philippe Briand, comparaitra devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l'affaire Bygmalion à compter de ce jeudi 20 juin. Comme lui, treize autres personnes, dont Nicolas Sarkozy, sont accusées de financement illégal de campagne électorale.

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Initialement prévu le 17 mars 2021 avant d'être répoussé suite à l'hospitalisation de l'avocat de l'un des accusés, le procès Bygmalion s'ouvre bien ce jeudi 20 mai au tribunal correctionnel. Nicolas Sarkozy comparaitra pour financement illégal de campagne électorale aux côtés de treize autres prévenus. Parmi eux, Philippe Briand, maire LR de Saint-Cyr-sur-Loire et ancien président de Tours Métropole.

Rappel des faits

L'affaire Bygmalion remonte à presque dix ans en arrière. Elle concerne des soupçons de financement illégal de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2012. Le mécanisme aurait été orchestré au moyen d'un système de fausses factures émises par Event&Cie, une filiale du groupe Bygmalion. L'affaire avait éclaté en 2014 après le témoignage de Jérôme Lavrilleux, alors directeur adjoint de la campagne, sur BFM TV.

Une campagne estimée à "au moins 42,8 millions d'euros"

A l'époque des faits, Philippe Briand était le président de l'association de financement de la campagne du candidat Sarkozy. Le 1er octobre, il est lui aussi renvoyé en correctionnelle pour financement illégal de campagne électorale. L'ancien député d'Indre-et-Loire s'est toujours défendu de ces accusations. "Les décisions étaient prises par les reponsables du parti, sans que les experts comptables ne fassent vraiment leur travail de contrôle. Et moi, je ne doutais pas des informations qui venaient de ma famille politique. J'ai été trahi." confiait-il à nos confrères de la Nouvelle République

Les enquêteurs estiment que les membres de l'association de financement "ont parfaitement perçu le risque financier qu'entraînaient le coût prohibitif des meetings". Selon l'accusation, les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy s'élèveraient à "au moins 42,8 millions d'euros". Le plafond légal, lui, est fixé à 22,5 millions d'euros. 

Si Nicolas Sarkozy risque jusqu'à un an de prison pour financement illégal de campagne électorale, les treize autres prévenus risquent des peines plus lourdes selon Franceinfo. Verdict attendu le 22 juin prochain.

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