En 2020 80% des français ne paieront plus la taxe habitation. La baisse du prélèvement de l'Etat a débuté progressivement cette année, mais il est contrecarré par quelques hausses dans une minorité de communes.
C'est le Figaro, dans son édition du 12 octobre, qui a levé ce lièvre. 6027 communes françaises, environ 15% du total, ont décidé des hausses de leur taux de taxation, rendant inefficace la baisse promise par l'Etat.
En Centre-Val-de-Loire on ne connaît pas le nombre des communes concernées, mais on sait que Vierzon (Cher) à relevé son taux de 2,5% et son maire, Nicolas Sansu (P.C), très remonté contre la politique du gouvernement, a sans doute voulu souligner l'impossibilité de faire face aux impératifs budgétaires de sa ville en raison de la baisse du soutien sonnant et trébuchant de l'Etat.
Mêmes causes et mêmes effets à Saint Avertin (Indre-et-Loire) où le maire Alain Guillemin (UDI) a dû augmenter de 5,69% la part communale de la taxe d'habitation pour faire face aux obligations de cette ville de 15 000 habitants, membre de Tours Métropole.
"En 2012 (dit le maire Alain Guillemin), j'avais à peu près 1,8M d'euros de dotation globale de fonctionnement, les aides de l'Etat, en 2018 j'ai 730 000 euros... comment je fais ? J'ai un effet de ciseaux, mes charges augmentent et mes recettes diminuent."
Saint Avertin a d'ailleurs tout tenté en amont, en baissant les frais de fonctionnement de la commune et en se refusant à faire croître les impôts depuis 2010.
Pourtant, cette année, certaines communes n'ont pas hésité à baisser leur prélèvement en dépit de la disette budgétaire. Il s'agit par exemple de Thoury (Loir-et-Cher) ou de Sevry (Cher), mais l'explication est simple, avec 430 habitants pour la première et 76 pour la seconde, ces communes-villages ne récoltaient déjà pas grand chose via la taxe d'habitation, elles commencent donc à s'habituer à sa disparition.