Sécheresse : en Touraine, même le sorgho souffre du manque d’eau

Censées être résistantes à la sécheresse, les cultures de sorgho subissent les conséquences de la sécheresse qui sévit en France. En Touraine, les producteurs s’attendent à un rendement en baisse à l’automne.

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Pas une goutte d’eau depuis deux mois. Les champs de sorgho de Gaylor Gauvin, cultivateur à Luzillé, en Indre-et-Loire, commencent à montrer des signes de faiblesse : "Les feuilles sont stressées, elles se protègent du soleil, le plant devrait être un peu plus haut à cette époque."

Le système racinaire du sorgho va chercher de l’eau en profondeur. Cela lui donne un avantage sur les autres cultures, notamment lorsque l'irrigation vient à manquer. Mais avec la sécheresse qui perdure, le cultivateur de Touraine s’attend à un rendement plus faible à l’automne. En temps normal, il récolte 40 quintaux à l’hectare en moyenne. C’est deux fois moins que le maïs.

Complément ou remplacement ?

Pourtant, Gaylor Gauvin a décidé de consacrer plus de terres au sorgho l'année prochaine. La plante, qui peut être transformée en farine ou utilisée en grain ou comme fourrage, est favorable à la rotation des cultures, et prépare le sol. "Si l’on sème du blé après le sorgho, la terre est plus propre. Nous utilisons au final moins de pesticides pour le désherbage", explique l’exploitant.

Le sorgho est la cinquième céréale la plus produite au monde, essentiellement en Afrique. Elle se classe très loin derrière le maïs, le blé, le riz et même l'orge. En France, le marché reste confidentiel. Pourtant, Fabien Labrunie, autre agriculteur installé en Touraine, en cultive 11 hectares sur les 160 de son exploitation de Veigné. "Sur les sols où on a du mal à stocker l’eau l’hiver, où l'on ne peut pas irriguer, le sorgho a toute sa place, il vient en complément du maïs".

Mais le maïs, auquel le sorgho s'apparente, recèle plus de qualités nutritives et connaît de meilleurs rendements. Alors, pour lui, pas de doute : vouloir remplacer le maïs par le sorgho reste une utopie. Malgré l'intensification des épisodes de sécheresse dans le futur, à cause du réchauffement climatique.

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