Entre des programmateurs, des tuyaux poreux ou encore des gouttes à gouttes, à la Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret, les jardiniers ont tous une technique bien à eux pour irriguer au mieux leurs parcelles, dans ce contexte de fortes températures.
Depuis la saison estivale 2022, la région Centre Val-de-Loire a connu trois vagues de chaleurs, et s’apprête à en affronter une nouvelle cette semaine, avec des températures allant jusqu’à 40 degrés. Dans ce contexte, les passionnés de jardinage doivent trouver le procédé d’arrosage idéal, et cela demande de l’énergie et de l’ingéniosité.
Francis est un ancien ingénieur et cultive sa parcelle de 122 mètres carrés, à La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret. Pour les alimenter, il a installé 250 mètres de tuyaux poreux, qui serpentent ses pieds de légumes. Le concept est simple, et ingénieux : "Le tuyau poreux, c’est un tuyau qui a des micros trous et lorsqu’on le met en marche il va couler tout doucement. Ca va permettre d’arroser à l’endroit où il y a les légumes."
Le jardinier amateur utilise aussi le tuyau gouttes à gouttes pour irriguer ses aubergines et ses poivrons. Le système "va servir sur des plans espacés, et c’est seulement à l’endroit où le pied a été planté, qu’il y va y avoir de l’arrosage", explique-t-il. L’utilisation parcimonieuse de l’eau pour ces parcelles a porté ses fruits : par exemple, les tomates de ce jardinier n’ont pas connu de stress hydrique et sont particulièrement "appétissantes", pour le plus grand bonheur de Francis.
Des techniques moins bonnes
Malheureusement, tous les jardiniers n’ont pas un système de programmation comme celui de Francis. Serge utilise l’eau de la ville en fonction du besoin des plantes, mais il n’obtient pas des résultats aussi satisfaisants. "Habituellement mes haricots font entre 10 et 15 centimètres de long, là, ils se sont arrêtés de pousser à trois centimètres, malgré le fait que je les arrose tous les deux jours, regrette-t-il. Il y a trop de chaleur, et leur seul objectif c’est de survivre." Un objectif difficile à atteindre lorsque l'eau vient à autant manquer.