Tirs meurtriers à Paris : "Nous sommes profondément blessés" les associations de défense des kurdes réagissent

France-Kurdistan 37 défend les droits des kurdes depuis les années 90. Face aux tirs meurtriers qui ont tué trois membres de la communauté, à Paris, vendredi 23 décembre 2022, sa présidente, Josette Blanchet réagit.

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"Nous sommes profondément blessés" réagit Josette Blanchet, au lendemain de la fusillade, dans le 10e arrondissement de Paris, devant un centre culturel kurde. Les trois victimes sont kurdes. 

Le mobile raciste est officiellement retenu dans l'enquête : "c'est un acte perpétré sur le sol français, et contre nos valeurs, auxquelles je suis profondément attachée", affirme la présidente de la branche départementale d'Indre-et-Loire de l'association France-Kurdistan. Pendant ses premières auditions, le tireur a reconnu avoir voulu cibler la communauté. "La question du racisme est omniprésente en France" ajoute la militante. 

Trois militantes tuées en 2013  

En 2013, trois militantes kurdes avaient été assassinées. Dans le même arrondissement de la capitale, les faits avaient eu lieu dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013. Une manifestation de recueillement pour ces trois militantes kurdes était déjà prévue pour le 7 janvier 2023. "Ce vendredi, les femmes se réunissaient justement au centre culturel en prévision de ce rassemblement" explique Josette Blanchet. 

C'est lors de ce premier assassinat que l'association France-Kurdistan a vu le jour sous sa version actuelle. Elle était déjà connue comme un collectif depuis 1993, alors que Sadam Hussein frappait violemment la communauté en Irak. "A l'époque, des familles kurdes étaient assignées à résidence en Indre-et-Loire, à Sainte-Maure de Touraine, c'est là que j'ai commencé à m'impliquer" explique la représentante départementale. 

Une enquête "transparente"

Aujourd'hui, Josette Blanchet attend "une enquête la plus transparente possible, sur les motivations de l'auteur, mais aussi ses relations". Elle note qu'au sujet des faits de 2013, une partie de l'enquête est toujours classée "secret défense". Sa levée est très attendue "pour enfin faire toute la lumière". 

À travers une volonté de justice, elle souhaite une réponse qui "honore la France". "La communauté kurde attend une protection, mais aussi une écoute de l'Etat". 

Quel soutien ? 

L'heure est, pour l'association, à la réflexion "nous allons nous réunir, pour décider de la forme que peut prendre notre soutien". Sur le terme d'attentat, à utiliser, ou non pour ces faits, elle souhaite rester prudente "je n'ai pas les compétences pour dire si c'en est un, ou pas, juridiquement, mais la question se pose". La question qui reste pour l'instant en suspens selon elle reste : pourquoi les kurdes ? 

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