1 000 euros d'amende pour les militants écologistes qui avaient repeint la préfecture de Tours

Le délibéré est tombé ce mardi 29 août. Les cinq membres du collectif Dernière Rénovation, jugés au palais de justice de Tours pour avoir dégradé l'hôtel de la préfecture le 22 mars, ont été condamnés à une amende de 1 000 euros, et à payer près de 9 000 euros de dommages et intérêts.

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Le mobile n'a pas primé sur la loi. Cinq militants écologistes, membres du collectif Dernière Rénovation, ont été condamnés à 1 000 euros d'amende ce mardi 29 août par le tribunal judiciaire de Tours. Âgés de 19 à 28 ans, ils étaient jugés pour "dégradations volontaires de biens publics".

En effet, le 22 mars, armés de balais et de pots de peinture, les cinq militants avaient maculé les murs de la préfecture d'Indre-et-Loire d'un orange vif. Tous portaient un tee-shirt, sur lequel est inscrit, en anglais : "Il nous reste 735 jours". Soit le temps théorique après lequel, selon le dernier rapport du Giec, le réchauffement de la Terre excédera 1,5 degré. Une façon d'interpeller l'opinion et de dénoncer l'inaction climatique du gouvernement.

Quatre de ces militants ont écopé de 1 000 euros d'amende, dont 200 avec sursis. Une cinquième est, elle, condamnée à 100 jours-amende de 10 euros (soit 1 000 euros en tout également), avec inscription au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire. Les cinq devront également verser 6 969 euros de préjudice matériel au conseil départemental, propriétaire de la préfecture, et 1 711 euros à la métropole pour le nettoyage de la voirie, selon une information transmise par Dernière Rénovation à France 3.

32 000 euros de dommages

Lors de l'audience, le mardi 22 août, les cinq prévenus avaient reconnu les faits. Trois des cinq prévenus avaient refusé la composition pénale (une sanction alternative aux poursuites proposée en amont du procès par le procureur) qui leur était proposée, pour venir s'exprimer devant le tribunal.

Le conseil départemental avait, de son côté, évalué les dommages de l'action des cinq militants à 32 000 euros (dont 25 000 pour la réfection des dorures, classées monument historique). La défense avait demandé la relaxe. Le ministère public avait, de son côté, estimé que "la règle pénale s'applique à tous, peu importe le mobile" de l'action. Requérant 100 jours-amende à hauteur de 10 euros, soit 1 000 euros pour chacun des cinq militants.

Dernière Rénovation fait savoir que "les cinq prévenus restent déterminés à faire valoir leur droit à la vie contre les acteurs de sa destruction", et qu'ils "étudieront dans les prochaines heures avec leurs avocates la possibilité de faire appel". Le collectif assure que ce procès tourangeau "n'est que le début de la bataille judiciaire", au milieu de la guerre "pour que cessent les politiques climatiques criminelles" À ce titre, Dernière Rénovation fait savoir que "la résistance civile continuera tant que rien ne sera fait pour protéger nos proches et nos conditions d'existence".

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