Tours fait sa braderie, 200 000 personnes déhambulent dans les rues du centre-ville, ce dimanche 3 septembre, à la recherche de bonnes affaires. Mais en fait, savez vous ce que ça veut dire, brader ?

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À Tours aussi, la braderie bât son plein, et draine 200 0000 visiteurs, chaque premier dimanche de septembre. Entre bonnes affaires et files d'attente, France 3 Centre-Val de Loire s'est immiscé, avec une question : savez-vous ce que signifie le mot "brader" ?

"Pour moi, brader c'est faire de bonnes affaires" affirme une mère de famille. Sa fille de renchérir "c'est minimum -60%, ça doit être plus intéressant que des soldes". C'est alors la promotion ultime. 

Une affaire de poulets

"Ça vient sûrement de Lille, avec leurs 500 ans de braderie" affirme un brocanteur. Aujourd'hui encore, la braderie de Lille reste la plus fréquentée en France, avec 2 millions de personnes qui chinent tout le premier week-end du mois de septembre.

Sans surprise, c'est bien aux nordistes que l'on doit le terme "brader". Et même aux Flamands. Brader signifie, au XVe siècle : rôtir des poulets sur les marchés. "Braden" en moyen-néerlandais. Il a ensuite prix le sens de "gâcher", puis est arrivé jusqu'à nous par les patois wallon et picard.

Au fil du temps, le mot est utilisé en "braderie", pour indiquer un moment auquel les prix sont au plus bas.

Brader, chiner, brocanter...

Chiner, "c'est flairer la bonne affaire, se lever de bonne heure pour être les premiers articles, ceux qui sont intéressants" affirme une Tourangelle. Si on en croit l'argot, pas vraiment. Chiner, c'est aussi, draguer.

Finalement, pas si loin de la signification actuelle pour notre brocanteur : "C'est un peu se vendre avant de vendre l'objet, s'adapter à la personne. Lorsqu'elle a un coup de cœur pour un objet, ensuite c'est un accord tacite entre l'acheteur et le vendeur".

Bien avant cela, chiner a fait référence à des tissus Chinois très colorés. Puis le terme se transforme. Les premiers chineurs, ce sont des chiffonniers ou colporteurs qui vont de village en village. Ils cherchent les bonnes occasions. Au fur et à mesure il n'y a plus que les tissus qui intéressent, mais tous les objets. Des plus utiles, aux plus futiles.

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