L'équipe d'Irlande de rugby sera hébergée à Tours nord, au Château Belmont, lors de la Coupe du monde qui aura lieu en France du 8 septembre au 28 octobre. L'annonce devrait être officialisée le 7 novembre prochain.
C'était un secret de polichinelle : la ville de Tours sera bel et bien le camp de base des Irlandais. Ils seront hébergés pendant la Coupe du Monde à Tours nord, au Château Belmont, un hôtel de luxe.
Chartres, Orléans, Blois et Bourges s'étaient positionnées un temps avant d'être écartées. L'annonce sera faite officiellement par les collectivités lundi 7 novembre à 17 heures.
Claude Atcher à l'initiative
Si le patron du comité d'organisation de la Coupe du monde, Claude Atcher, a été remercié pour "pratiques managériales alarmantes" le 11 octobre dernier, les Tourangeaux et la région Centre-Val de Loire lui doivent pourtant beaucoup.
C'est bien lui qui avait initié la présence d'un camp de base d'une nation du rugby en Centre-Val de Loire dans le cadre de la prochaine Coupe du Monde de Rugby organisée en France du 8 septembre au 28 octobre 2023. Il avait pris cet engagement car la région n'avait pas l'honneur d'accueillir des rencontres.
Mais il fallait pour cela un alignement des planètes. Un alignement des collectivités surtout. Lundi prochain à 17h, Frédéric Augis, président de la Métropole de Tours, Emmanuel Denis, maire de Tours, le président de la région François Bonneau et Julien Collette, le nouveau directeur général du comité d'organisation, annonceront donc cette belle nouvelle dans la salle des mariages de l'hôtel de ville de Tours.
Tours coche toutes les cases
Concrètement, à partir de l'été prochain, une délégation irlandaise de 70 personnes sera hébergée au Château Belmont, l'ancien établissement des grands restaurateurs Jean et Sophie Bardet, à Tours nord.
À quelques centaines mètres du tramway, le site présente toutes les qualités. Les membres de la délégation voulaient en effet être à moins de 20 minutes d'un stade d'entraînement, en l'occurrence le stade de la Chambrerie à Tours nord et à 20 minutes d'un centre ville.
Les joueurs et le staff pourront descendre à pied dans Tours et reprendront sans doute le tramway pour remonter dans leurs appartements. L'établissement hôtelier avait déjà accueilli les footballeurs tchèques lors de l'Euro 2016.
Entre 3 et 4 millions d'euros investis dans le stade
Les travaux au stade de la Chambrerie ont commencé. La ville va injecter entre 3 et 4 millions d'euros dans la réfection et l'amélioration du site. La métropole a de son côté financé le matériel de musculation.
La présence du TGV à Saint-Pierre des Corps et à Tours, mais surtout l'existence de l'aéroport, ont convaincu la délégation irlandaise. Il faut dire qu'en cas de blessure ou de besoin, un membre du staff pourra rejoindre ses pénates après 1h15 de vol.
Chartres, Orléans étaient dans la course
Tours n'était pas la seule ville à avoir fait acte de candidature. Chartres et Orléans étaient aussi sur la ligne de départ. Blois et Bourges avaient quant à eux pris la température. Mais si Tours l'a emporté c'est, une fois n'est pas coutume, grâce à l'entente des collectivités sur ce dossier. Même si cela n'a pas "été toujours facile" selon un membre proche de l'association "Tours Rugby 2023-2024", la mairie et la métropole ont su mettre leurs divergences de côté sur d'autres dossiers. Une bonne nouvelle aussi à l'approche des Jeux Olympiques de Paris. Tours a fait acte de candidature pour accueillir une délégation de rugby à 7 en 2024.
A Chartres, il n'y a pas eu de volonté politique et, à Orléans, il n'y aurait pas eu d'entente entre le club de rugby et la métropole. En revanche, Tours aurait failli être écartée par la volonté du manager de La Rochelle, Ronan O'Gara. Ce dernier, Irlandais, aurait tout fait pour faire venir sa délégation ces derniers mois mais la Géorgie avait choisi depuis longtemps le combiné La Rochelle-île de Ré.