Une dizaine de personnes se sont rassemblées à la gare de Tours pour demander l'ouverture de nouvelles lignes de trains de nuit.
L'opération "Oui au train de nuit" arrive à Tours. Debutée au mois de juillet dernier dans l'Hexagone, par un collectif éponyme de citoyens, l'action en faveur du transport ferroviaire nocturne a posé ses valises dans l'Indre-et-Loire.
Soutenues par Greenpeace, une dizaine de personnes vêtues de pyjama se sont réunies à la gare de Tours ce 19 décembre à 17h30 sous le regard curieux des voyageurs : "Un tiers des voyages réalisés en avion pourrait être fait en train de nuit", avance Christelle Charlot, de Greenpeace Tours. "Sur le plan écologique, c'est donc très intéressant de le développer pour diminuer l'usage de l'avion."
Une action nationale
L'action, qui va se poursuivre en 2024 partout en France, souhaite mobiliser et alerter les citoyens sur la nécessité de développer ces lignes : "Les 10-11-12 décembre quatre nouveaux trains de nuit sont inaugurés (Paris-Strasbourg-Berlin, Paris-Aurillac, Paris-Bayonne-Pau-Tarbes et Paris-Montpellier-Sète-Portbou). C’est une victoire, mais malheureusement ce sont les dernières inaugurations avant longtemps: l’État réduit l’ambition a minima avec… zéro nouvelles lignes sur la période 2024-2029", est-il expliqué sur le site dédié à cette mobilisation.
Nous avons besoin de #trains_de_nuit🚃🌙pour traverser l'#Hexagone🇫🇷d'Est en Ouest
— Oui au train de nuit !🚃🌙 (@ouiautraindnuit) May 24, 2023
👉L'Etat prévoit de lancer des trains de nuit au départ de Paris👍
👉Complétons le schéma avec des #transversales
👇Nos propositions @cdion @JCKohlhaas @Johanna_Rolland @laernoes @RonanPICHONGlaz pic.twitter.com/Lc2WD1LFpR
Le collectif propose également son contre-projet pour étendre les trains de nuit d'ouest en est, sans passer par la capitale Paris. "C'est beaucoup plus pratique de partir d'une ville moyenne vers une autre que de monter à Paris pour aller ensuite dans le sud ou dans l'est."
Pour développer les trains de nuit, il faut du matériel. On est là aussi pour rappeler au gouvernement que 600 voitures étaient prévues, et que seules 150 sont en cours de fabrication.
Christelle Charlot, militante Greepeace Tours
Une revendication également souhaitée par certaines métropoles, comme à Lyon, où le maire écologiste, Grégory Doucet, a demandé à l'Etat d'ouvrir une ligne reliant Genève à la Bretagne, impliquant un arrêt à Tours. Mais sans succès, pour l'instant.
Depuis juillet dernier, ce sont plusieurs dizaines d'opérations qui ont été lancées par le collectif "Oui au train de nuit". Ce dernier s'était fait connaître dès 2016 en lançant une pétition sur la plateforme Change.org qui a récolté plus de 206 000 signatures à ce jour.