Féminicide : le détenu le plus âgé de France devant la justice pour le meurtre de sa femme

Jusqu’au 25 janvier, la cour d’assises d’Indre-et-Loire étudie l’affaire d'un accusé du meurtre de sa femme malade. Les faits remontent à mai 2020. À 88 ans, détenu depuis 32 mois, le retraité est la personne incarcérée la plus âgée de France.

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Devant la cour d'assises, l'accusé l'affirme : il n’en pouvait plus de voir l’état de santé de son épouse se dégrader irrémédiablement. Elle était atteinte d’une maladie de la thyroïde, de dénutrition et de troubles cognitifs sévères.

En plein confinement à cause du covid, il faisait office d’aidant. Visiblement jusqu’au bout de ses forces, comme l’a reconnu le corps médical. Après 62 ans de mariage et une vie de couple "fusionnelle", l'homme a donc décidé le 24 mai 2020 d’abréger les souffrances de sa femme.

Dépression, fatigue et altération du discernement

Tout en projetant de se suicider immédiatement après avoir commis son acte, qu’il décrit aujourd’hui comme "un geste d’amour". Mais le destin en a décidé autrement : après avoir mis fin à la vie de son épouse en lui portant des coups mortels dans sa léthargie, il a quant à lui "raté son suicide" comme le dit son avocat Me Guillaume Bardon, en tentant de s’asphyxier avec du gaz.

32 mois plus tard, le vieil homme est dans le box des accusés, reconnaissant les faits sans conteste, mais ne sachant plus vraiment comment ils se sont déroulés. Ses explications sont-elles le reflet de la pure vérité ? L’expert psychiatrique confirme cependant que le retraité souffrait de dépression, de fatigue accrue, qu’il était sous tranquillisants et victime d’une altération du discernement au moment de son geste malheureux.

Verdict ce 25 janvier

Difficile de mettre des mots précis sur les circonstances et de reconstituer le plan macabre…. Pour l’expert, l’hypothèse de "la mort à deux" est tout à fait plausible. Et que le fait de donner la mort à l’épouse pourtant chérie peut "s’assimiler à un geste d’amour". Des mots entendus par la défense qui demandera la clémence du jury.

Mercredi 25 janvier, dernier jour du procès, il n’y aura pas de parties civiles à la barre. La famille n’a pas souhaité se constituer. Le verdict est attendu dans la soirée, après les réquisitions du Parquet et la plaidoirie de la défense.

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