La commission régionale de contrôle des clubs a interdit au Tours FC d’accéder en National 3 la saison prochaine, alors que les résultats sur le terrain devaient permettre la montée.
La nouvelle fait penser à une inexorable descente aux enfers qui interroge sur l’avenir du Tours FC. L’équipe avait pourtant terminé première de son groupe de Régional 1 avec 64 points, et devait logiquement retrouver le National 3 qu’elle avait quitté à l’été 2021 pour raisons financières.
Mais d’après une information révélée par La Nouvelle République, la commission régionale de contrôle des clubs (CRCC) a interdit la montée du club la saison prochaine.
Contacté par France Bleu Touraine, Richard Plantureux, bras droit de l'actuel propriétaire du Tours FC Jean-Marc Ettori, indique cependant qu’ils n’ont pas reçu encore "de décision officielle, simplement un relevé de décision, ni daté ni signé, qui nous informe que l'on ne monte pas".
4 millions € de dettes
"On ne sait pas ce qui motive cette décision. Elle doit nous parvenir d'ici la fin de semaine, et en fonction de ce qui est indiqué, on verra ce que l'on décide de faire", poursuit-il. A savoir faire appel de cette sanction ou pas.
Serait-ce encore pour une question d’argent ? Le club a en effet connu plusieurs rétrogradations ou interdictions de montée entre 2018 et 2021 dont trois pour des raisons financières.
La société anonyme sportive professionnelle (ou SASP qui dirige la partie professionnelle du club depuis 2013), fait aujourd'hui face à 4 millions € de dettes. Et l'association, soit la partie amateure, accuse un déficit de 139.000 €.
Un projet validé par le tribunal
C’est d’ailleurs pour éponger ces dettes et relancer le club que le président avait proposé un plan de continuation sur 10 ans, qui a été validé par le tribunal de commerce de Tours en mai dernier.
Richard Plantureux affirme par ailleurs avoir fourni à la CRCC de nouveaux documents, lundi 27 et mardi 28 juin, sur des promesses d’investissement et de futurs actionnaires.
Face à cette situation, il a déclaré à France Bleu Touraine être "inquiet pour l'aspect social. On parle de 24 salariés et de 500 licenciés". Car la montée en National 3 était l'une des conditions indispensables au plan de relance.