Indre-et-Loire : 3 "Gilets jaunes" condamnés à de la prison ferme pour destructions de radars

Quatre radars automatiques ont été détruits en Touraine en février. Cinq personnes, se revendiquant comme appartenant au mouvement des "gilets jaunes", étaient jugées en comparution immédiate ce 21 février. Trois d'entre elles ont été condamnées à des peines allant de 4 à 6 mois de prison ferme.

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Au cours des quinze premiers jours de février, quatre radars automatiques ont été incendiés sur le département de l'Indre-et-Loire : deux radars le 5 février sur la commune de Joué-les-Tours et deux autres le 12 février sur les communes de Chambray-les-Tours et La Ville-aux-Dames.
 

Un même mode opératoire

Les enquêtes judiciaires ont permis de faire apparaître que les auteurs de ces faits utilisaient le même mode opératoire en mettant le feu la nuit à des pneus déposés à proximité des radars. Compte tenu de l'importance du préjudice, de la répétition de ces faits et de l'existence probable d'une équipe structurée pour commettre ces actions, la gendarmerie nationale a procédé à la mise en place de services de surveillances ciblées la nuit sur un certain nombre de radars.

Le 19 février dernier à 00h25, les militaires de la Compagnie de gendarmerie d'Amboise ont procédé à l'interpellation en flagrance de cinq individus alors qu'ils s'apprêtaient à incendier un radar automatique sur la commune de Monnaie. Ils ont été arrêtés alors qu'ils venaient de déposer des pneus et des cartons au pied du radar tourelle. La perquisition des deux véhicules utilisés pour se rendre sur les lieux a permis de découvrir la présence de produits inflammables (briquet, allume-feu).

Ces cinq personnes (deux femmes âgés de 22 ans et 50 ans et trois hommes âgés de 20 ans, 33 ans et 48 ans) ont alors immédiatement été placées en garde à vue, des chefs de tentative de dégradation par incendie, dégradation par incendie et association de malfaiteurs en vue de la commission d'un délit. La poursuite de l'enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie d'Amboise.
 

3 gilets jaunes condamnés à de la prison ferme

Se revendiquant comme appartenant au mouvement des gilets jaunes, ayant déjà participé à des actions sur des péages notamment, les cinq mis en cause reconnaissent leur présence sur les lieux de la dernière tentative, l'un d'eux affirmait n'avoir été présent que pour ce délit, les quatre autres reconnaissent leur implication dans l'ensemble des faits reprochés.
Deux mis en cause sont déjà connus de la justice, ayant chacun été condamné à une reprise pour des faits de nature distincte.

A l'issue de leurs gardes à vue, les cinq personnes impliquées se sont présentées au tribunal de Tours le vendredi 21 février à 14 heures en comparution immédiate.
Deux d'entre elles ont été condamnées à 6 mois de prison ferme, une autre à quatre mois. Les deux derniers prévenus ont écopé d'une peine de 3 mois de prison avec sursis. 

A l'issue de l'audience, les avocats des prévenus ont regretté que leurs clients soient jugés en comparution immédiate, rapporte l'AFP. Ils expliquent aussi qu'un plus grand nombre de participants étaient présents lors de l'incendie des quatre premiers radars. 

"C'est toujours politique quand on parle des "gilets jaunes". Soit on part dans une enquête préliminaire pour attraper tout le monde soit on met tout le monde en comparution immédiate pour les gros titres, pour dire : "Voilà ce qui vous arrive si vous brûlez les radars" ", a estimé Maître Colin Verguet, qui dénonce une volonté de "faire du spectacle".  
 
 
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