La députée d'Indre-et-Loire, Sabine Thillaye, a rejoint, ce mardi 8 septembre, le groupe MoDem de l'Assemblée nationale. Elle avait été exclue de LREM en janvier, après avoir refusé d'abandonner la présidence de la commission des Affaires européennes.
En l'histoire de quelques mois, Sabine Thillaye (députée de la 5e circonscription d'Indre-et-Loire) a intégré, ce mardi 8 septembre, sa troisième famille politique à l'Assemblée nationale.
La députée franco-allemande, présidente de la commission des Affaires européennes, a intégré le MoDem. Un revirement de situation qui arrive après son renvoi de La Republique en Marche (LREM), en janvier dernier. Elle avait en effet été poussée vers la sortie pour avoir refusé d'abandonner la présidence de sa commission, comme il était convenu.
Sabine Thillaye avait ensuite intégré le groupe Ecologie-Démocratie-Solidarité (EDS). C'est, cette fois-ci de son plein gré, qu'elle a quitté cette famille, ce mardi.
Plus dans le groupe LREM, mais dans la majorité
Ses raisons ? Elle n'a pas apprécié qu'EDS vote contre la confiance au nouveau Premier ministre, Jean Castex mi-juillet."Le vote de la majorité des membres du groupe contre la déclaration de politique générale du Gouvernement allait à l’encontre des convictions de Sabine Thillaye et de son appartenance à la majorité présidentielle", explique l'équipe de la députée.
Voilà donc Sabine Thillaye dans une situation délicate. La députée est revenue dans la majorité, au sein du groupe MoDem. Mais, La République en Marche voit d'un mauvais œil cette décision. D'autant plus qu'elle n'a pas lâché la présidence de la commission entre-temps.
"Des lignes rouges à ne pas franchir"
Lors du débat entre les différents candidats à la présidence du groupe LREM, ce mardi, François de Rugy a notamment expliqué qu’il y avait "des lignes rouges à ne pas franchir". "Sabine Thillaye, maintenant qu’elle revient dans le giron de la majorité par le Modem, devra rendre la présidence de la commission des affaires européennes", a poursuivi l'ancien ministre, dont les propos ont été rapportés dans Libération.Interrogée à ce sujet, la députée MoDem du Cher, Nadia Essayan a expliqué que "ce n'était pas le meilleur moment pour régler ce contentieux" : "Ce sont des tensions annexes qui vont bientôt s'apaiser. Il faut attendre le résultat des nouvelles élections à la tête du groupe LREM pour avoir de nouvelles discussions." Le choix des 279 députés est attendu pour cette fin de semaine.
La députée du Cher s'est toutefois réjouie de l'arrivée de l'élue tourangelle : "C'est une bonne chose. Cela montre que nous sommes un groupe solide, sérieux et avec une bonne ambiance de travail. Nous nous présentons comme un pilier de poids et tant mieux."
L'arrivée de Sabine Thillaye du côté de LREM fait suite à plusieurs autres "défections" chez LREM : Perrine Goulet (1ere circonscription de la Nièvre), Blandine Brocard (5e circonscription du Rhône) ou Christophe Blanchet (4e circonscription du Calvados) ont aussi décidé de changer de camp ces dernières semaines.