La liste « La Touraine en Marche » pour les élections sénatoriales était officiellement présentée, ce mercredi 30 août, à la presse.
C’est maintenant officiel : Martine Chaigneau sera bien la tête de liste de La République en Marche en Indre-et-Loire. Stéphanie Riocreux, la sénatrice sortante ayant succédé à Jean Germain après son décès, a bel et bien été écartée. Il fallait faire un choix.
« On est très fier du résultat » explique Philippe Chalumeau, député de la 1ère circonscription et ancien référent LREM pendant la campagne présidentielle. « Nous voulions mettre une femme tête de liste. C’est fait. Nous sommes tombés d’accord à la majorité sur le nom. On a surtout constitué une liste avec humanité, sans tenir compte des considérations personnelles ».
Une pluralité politique
Une liste qui respecte la pluralité politique chère à LREM. « Des gens issus de la gauche, de la droite, de la société civile », ajoute-t-il. Des critères avaient été disposés : parité (légalement obligatoire) ; prise en compte du territoire (urbain et rural) ; pluralité politique ; représentation des cinq circonscriptions du département.
Martine Chaigneau, socialiste passée à La République en Marche en février, soutien de Manuel Valls, est une femme d’expérience. De terrain. Maire pendant 13 ans de la commune de Souvigné, elle a également occupé des fonctions à la tête de sa communauté de communes, à la vice-présidence du département ; régulièrement chargée de l’aménagement du territoire, de l’agriculture et du personnel. Elle est toujours conseillère départementale dans le canton de Langeais. Depuis des années, l’élue est également l’attachée parlementaire d’un certain… Jean-Jacques Filleul, sénateur socialiste lui aussi passé dans les rangs du président Macron, mais qui ne se représente pas. Autant dire qu’elle connait les coulisses du métier. « Nous voulons être là pour représenter les collectivités territoriales. Et je peux vous dire que je connais parfaitement ce qu’elles vivent » ajoute-t-elle avec un certain plaisir. « Le Sénat doit être renouvelé. Il doit notamment y avoir plus de femmes »…
Aux côtés de Martine Chaigneau, en deuxième position, Rémi Leveau, conseiller municipal d’Amboise, conseiller départemental. A la troisième place, on retrouve Françoise Amiot, issue de la société civile, qui fut adjointe aux finances de l’équipe municipale tourangelle dirigée par Serge Babary. On se souvient qu’elle avait claqué la porte avec fracas juste avant les législatives, avant de s’engager en faveur du candidat Macron. Elle espérait l’investiture, mais Philippe Chalumeau (élu par la suite en juin), lui avait été préféré par Paris. Figurent également sur la liste Antoine Campagne, le maire de Cormery, et Céline Delagarde, conseillère municipale à Chinon.
Philippe Chalumeau (qui abandonne ses fonctions de référent départemental), a résumé laconiquement cette campagne. « Pour nous, c’est un peu l’inconnu. On essaye d’avoir la meilleure stratégie possible. On sait que la rentrée est difficile pour le Président. Il s’attèle aux problèmes avec courage. La situation est compliquée. Mais nous sommes là pour l’aider ».
La République en Marche compte actuellement 2870 adhérents en Indre-et-Loire. Pour ces élections sénatoriales, 1452 grands électeurs seront appelés à voter.