Selon Météo France qui a publié son bilan ce lundi 3 juin, il n'a pas plus autant au printemps depuis 16 ans. Le dernier record de pluviométrie printanière remonte à 2008 qui enregistrait 47 % de précipitations en plus. 2024 enregistre une anomalie de plus de 45 %.
Si le soleil est réapparu ce lundi 3 juin, beaucoup pensaient qu'il avait définitivement disparu. Et ce n'est pas qu'un ressenti...
En Indre-et-Loire, il y a eu 172 h et 42 min de soleil à la station météorologique de Tours - Parçay-Meslay au mois de mai. Soit 19 % de moins que la normale. Moins de soleil et surtout beaucoup plus de pluie : 115,7 mm soit 101% de plus de précipitations. De quoi miner le moral...
Selon Météo France, le mois de mai 2024 est le quatrième le plus arrosé en Indre-et-Loire après ceux de mai 1997 (144,9 mm), 1985 (122,5 mm) et 1984 (117,8 mm). Même chose pour le reste du pays avec un déficit d'ensoleillement de 20 % sur la France.
Malgré un ressenti maussade en raison des pluies abondantes et du manque d'ensoleillement, les températures restent supérieures aux normales en moyenne sur la saison, avec une anomalie de +0,8 °C par rapport aux normales 1991-2020.
Après un mois de mai qui ressemble à novembre, va-t-il faire beau en juin ?
Météo Centre a publié sa tendance saisonnière le 31 mai, une prévision météorologique probabiliste à long terme (les 3 mois à venir) sur un grand territoire (au moins 1000 km sur 1000 km).
"A contrario des prévisions classiques à une échéance de quelques jours, elles
restent approximatives", explique l'association. "Néanmoins, ces prévisions saisonnières donnent le scénario le plus probable sur le ou les mois à venir : elles nous renseignent sur l’anomalie globale des températures (probabilité que le ou les 3 mois à venir soient plus chauds, plus froids ou proches de la normale) et des précipitations (probabilité que le ou les 3 mois à venir soient plus secs, plus humides ou proches de la normale) sur une région donnée.
Et juin s'annonce plus sec que mai... ça ne pouvait pas être pire en même temps. Mais là un temps plus chaud et plus sec se profilerait vers les 5/6 juin. Puis le vent du nord et quelques précipitations feraient leur retour avant une période anticyclonique du 12 au 17 juin. La dernière quinzaine de juin devrait voir une alternance de jours chauds et secs et d'averses orageuses avant de laisser place à un mois de juillet plus chaud et plus sec que la normale.
Méteo Centre résume "Ce mois de juin serait de saison sur le plan des températures. Concernant les précipitations, on serait légèrement au-dessous de la normale saisonnière en fonction de la localisation des orages. Pas de période de forte chaleur durable en vue. Le mois de juillet devrait être plus sec que la normale avec une instabilité orageuse marquée. Quant au mois d’août, il s'annonce beau avec un maintien des conditions anticycloniques sur la France."
Alors que le printemps météorologique s'est achevé ce 31 mai 2024, l'heure des terrasses au soleil a peut-être enfin sonné.