Octobre rose : "Même à 20 ans on peut avoir un cancer du sein en particulier la forme la plus grave, le triple négatif"

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Amandine Lebert, cueilleuse professionnelle et ambassadrice du collectif Les Triplettes roses a organisée à Céré-la-Ronde une journée de découverte des plantes sauvages comestibles au profit de la recherche contre le cancer du sein triple négatif.
Amandine Lebert est ambassadrice pour le collectif les Triplettes roses en Indre-et-Loire. Cueilleuse professionnelle à Céré-la-Ronde, elle a organisé une journée de découverte des plantes sauvages comestibles afin de collecter des fonds pour la recherche sur le cancer du sein triple négatif très agressif et méconnu contre lequel elle s'est battue pendant un an. Ce cancer touche surtout les femmes de moins de 40 ans. ©Marine Rondonier, Luc Perot, Gilles Engels

Amandine Lebert est ambassadrice pour le collectif Triplettes roses en Indre-et-Loire. Cueilleuse professionnelle à Céré-la-Ronde, elle a organisé une journée de découverte des plantes sauvages comestibles afin de collecter des fonds pour la recherche contre le cancer du sein triple négatif très agressif et méconnu contre lequel elle s'est battue pendant un an. Ce cancer touche surtout les femmes de moins de 40 ans.

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"J'ai appris que j'étais atteinte d'un cancer du sein en décembre dernier. J'ai passé mon année en traitement. Pour Octobre rose, j'ai décidé d'emmener les gens à la découverte des plantes et partager mon amour elles. C'est aussi ce qui m'a aidée à tenir quand j'étais dans la lutte et dans les traitements."

A 40 ans, Amandine Lebert est ambassadrice pour le collectif Triplettes roses qui collecte des fonds pour la recherche contre le cancer du sein triple négatif. C'est contre ce cancer que la cueilleuse professionnelle installée à Céré-la-Ronde en Indre-et-Loire s'est battue pendant un an. Un cancer méconnu et très agressif. 

9 000 nouveaux cas par an et 30 % de récidive après 3 ans

Parmi les 60 000 nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués chaque année en France, le cancer du sein triple négatif touche environ 15 % des patientes... soit 9 000 nouveaux cas par an.  C'est la forme la plus grave de cancer du sein.Le taux de récidive est de 30 % trois ans après l'annonce du diagnostic. Chaque année, 1200 femmes atteintes de ce cancer sont confrontées à l'échec de leur traitement. "Le cancer du sein triple négatif est un cancer très agressif qui ne répond pas aux hormones qui sont l'oestrogène, la progestérone et le récepteur HER2", explique Christelle Carré-Rigolet, ambassadrice pour le collectif Triplettes roses dans le Loir-et-Cher dont le cancer du sein triple négatif a été diagnostiqué il y a un an."A part la chimothérapie il n' y avait pas grand chose". 

Des collectes de fonds pour trouver de nouveaux traitements

Comme Amandine Lebert en Indre-et-Loire et Christelle Carré Rigolet dans le Loir-et-Cher, chaque ambassadrice du collectif Triplettes roses organise des évènements dans son département. Premier objectif du collectif : collecter des fonds pour la recherche. 

Le 11 octobre à Céré-la-Ronde, quinze personnes ont participé à cette journée découverte et dégustation de plantes sauvages comestibles. Chaque participant a donné 75 euros. Toute la somme a été reversée au collectif Triplettes roses, soit 1000 euros environ. "Les fonds collectés permettent notamment de financer la recherche pour trouver des traitements et améliorer les soins pour le cancer triple négatif et en particulier la version métastasée qui est un cancer de mauvais pronostic," explique Amandine Lebert.  Actuellement la médiane de survie est de 18 mois pour un cancer du sein triple négatif métastasé. "On a gagné quelques mois en quelques années et il y a pas mal d'espoir avec des nouveaux traitements qui sont en train d'être développés mais il y a encore besoin de faire de la recherche dessus". 

"Maintenant on peut bénéficier de l'immunothérapie et grâce au collectif on a accès au traitement Trodelvy, un anticorps conjugué qui était accessible dans les pays européens mais pas en France. Les femmes devaient aller à l'étranger pour se faire soigner. Désormais, on peut l'avoir et je l'ai depuis hier, en troisième ligne de traitement", témoigne Christelle Carré-Rigolet, ambassadrice pour le collectif Triplettes roses dans le Loir-et-Cher, soulagée.

40% des patientes ont moins de 40 ans

S'il est le cancer le plus grave, le cancer du sein triple négatif est aussi celui qui touche le plus les jeunes femmes. 40% des patientes ont moins de 40 ans. C'est pourquoi à travers les journées organisées au profit du collectif, les ambassadrices sensibilisent aussi au dépistage les jeunes femmes. Amandine Lebert a été diagnostiquée à 39 ans. "Moi j'ai la chance d'avoir été diagnostiquée tôt. Mais je ne pensais pas que ça pouvait m'arriver. Alors même si on est jeune, si on a une boule dans le sein, il faut aller voir son médecin. Si on a un doute il faut aller au bout de son interrogation. Même à 20 ans on peut avoir un cancer du sein en particulier le cancer du sein triple négatif. " 

En France, le dépistage est conseillée à partir de 50 ans. Tous les deux ans, les femmes qui ont entre 50 et 74 ans reçoivent un courrier de l'assurance maladie pour effectuer une mammographie de dépistage accompagné d'un bon de prise en charge et de la liste des radiologues de leur département agréés dans le cadre du programme de prévention national.

Si 80% des cancers du sein se développent après 50 ans, il est recommandé aux femmes à partir de 25 ans de se faire examiner les seins une fois par an par le médecin généraliste, le gynécologue ou la sage-femme. 

Le cancer du sein est à la fois le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez la femme. 12 000 femmes meurent chaque année d'un cancer du sein en France. 

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