"Quelqu'un te chopera tôt ou tard" : un "gilet jaune" jugé à Tours pour avoir menacé Edouard Philippe

Le parquet de Tours a requis 70 heures de travaux d'intérêt général à l'encontre d'un sympathisant "gilet jaune", qui comparaissait jeudi 4 février devant le tribunal correctionnel pour avoir menacé Edouard Philippe, alors Premier ministre, sur les réseaux sociaux.
 
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Quelqu'un te chopera tôt ou tard, c'est certain", avait écrit le prévenu sur Facebook le 29 février 2020, sous une vidéo de l'ancien Premier ministre qui annonçait le recours à l'article 49.3 pour faire passer le projet de loi sur la réforme des retraites.

L'homme, âgé de 42 ans, était poursuivi pour "menace de commettre un crime ou un délit à l'encontre d'une personne dépositaire de l'autorité publique", après une plainte du cabinet du Premier ministre.
"Ça ne fait aucun doute, ce sont des menaces. Tous les mots ont un poids, on ne s'adresse pas au Premier ministre comme à ses amis du café du commerce. D'autre part, votre commentaire aurait pu être incitatif", a lancé au prévenu le substitut du procureur de la République de Tours, David Arnault.

Ce sympathisant des "gilets jaunes" père de deux enfants, sans emploi, qui bénéficie d'une reconnaissance d'adulte handicapé, a avoué être l'auteur de ce commentaire, évoquant "un ras-le-bol". 
"C'était l'expression d'une colère, d'une expression politique, mais en rien une menace", s'est défendu le prévenu, qui avait fait l'objet d'une perquisition à son domicile d'Indre-et-Loire en novembre 2020.  "Je n'aurais d'ailleurs jamais tenu ces propos si j'avais rencontré Edouard Philippe", a-t-il ajouté pendant l'audience.

Son avocate, Me Laura Izemmour a ainsi plaidé la relaxe estimant que "l'infraction n'était pas caractérisée". Son client n'avait "aucunement eu l'intention de troubler la tranquillité du Premier ministre", a-t-elle expliqué. Le jugement a été mis en délibéré au 8 janvier. 
 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information