La ville de Tours a présenté hier, au centre vie de Sanitas, la nouvelle version du projet du renouvellement urbain aux habitants du quartier.
Expliquer pour mieux faire comprendre ? Hier, mercredi 27 juin, s'est tenue une réunion publique autour du projet de rénovation urbaine du Sanitas, à Tours.
Le maire de Tours et vice-président de la métropole, Christophe Bouchet, a présenté à la centaine d'habitants du quartier venus pour l'occasion une mise à jour du projet. Un an après la première esquisse de ce dernier.Le maire de l'époque, Serge Babary (qui a donné sa démission en octobre 2017 après son élection au poste de sénateur), avait annoncé la destruction prochaine de 430 logements. Avec comme objectif affiché de diversifier la population de ce quartier populaire, constitué à 98 % de logements sociaux.
Désormais, ce ne sont plus 430 logements sociaux mais 385 qui vont être détruits au cours de la prochaine décennie. Ils seront, en principe, remplacés par des logements privés.
Accompagné d'Alexandra Schalk-Petitot, adjointe au logement, et de Grégoire Simon, directeur de Tours Habitat, l'édile a appuyé sur l'importance de ne pas faire de Sanitas seulement une "mixité de logement". Et qu'il fallait aussi faire de cet espace de vie, qui est le seul quartier d'habitat national pour l'ANRU sur la métropole tourangelle, "une mutation d'endroits, avec un maximum d'équipements collectifs".
Début de la réunion publique sur le projet de rénovation urbaine du Sanitas #Tours pic.twitter.com/NmWf1PIRWM
— Tours&moi (@villedetours) 27 juin 2018
Des habitants peu convaincus
Cette présentation a néanmoins peu convaincu les résidents. Et ils n'ont pas manqué de le faire savoir durant la seconde partie du rassemblement qui était réservée à la prise de parole des habitants. Quand certains se sont inquiétés sur l'absence de maison de la santé, d'autres ont confié ne pas voir "de différence entre les deux projets".En réponse, Christophe Bouchet s'est voulu rassurant en répétant à maintes reprises que "le projet allait encore évoluer".
A l'époque, Serge Babary avait également déclaré que les travaux débuteraient dès juillet 2018 et s'était engagé à "ce que les personnes concernées aient l'assurance de retrouver un logement locatif sur place". Cela ne sera finalement pas le cas.
Christophe Bouchet et Grégoire Simon ont indiqué hier que les destructions démarreraient au premier trimestre 2019 et que toute la population locale retrouverait un logement, qui pourrait dorénavant être n'importe où dans la métropole.