A l'appel de la FDSEA 37, des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération des associations viticoles d'Indre-et-Loire, un rassemblement a eu lieu dans le centre-ville de Tours ce mardi 19 janvier. Les agriculteurs dénoncent le poids des réglementations sur leur activité.
"Insupportables", "inapplicables", "inacceptables". Au micro de France 3 Centre-Val de Loire ce 19 janvier, les agriculteurs n'ont pas de mots trop durs pour qualifier les réglementations administratives qu'ils sont venus dénoncer en force. Au premier rang de cette "surcharge réglementaire", les agriculteurs déplorent la "surtransposition des directives européennes", c'est-à-dire l'adoption de règles qui vont au-delà de ce que demandent les directives de l'UE.
Une demande : plus de visibilité et de souplesse
L'activité administrative est déjà, comme dans beaucoup de professions, "une contrainte de travail au quotidien", explique Sébastien Prouteau, président de la FDSEA d'Indre-et-Loire. Mais l'ajout de règles supplémentaires "réduit nos capacités ainsi que nos surfaces de production". Les agriculteurs, affirme-t-il, ont besoin de davantage de transparence et de "souplesse administrative".
Plus précisément, les organisateurs se sont mobilisés contre certaines mesures du "plan pollinisateurs" présenté le 18 décembre par la ministre de la Transition écologique, qu'ils jugent trop contraignantes. Prévu comme un équilibrage après le retour sur le marché des néonicotinoïdes, ce plan prévoit notamment l'extension d'un arrêté interdisant l'épandage de certains insecticides aux heures où les abeillent butinent et peuvent être affectées, c'est-à-dire en journée et jusqu'au coucher du soleil.
Une délégation de @fnsea45 présente à Tours pour soutenir les agriculteurs @fnseacvl : STOP ⛔️aux #réglementations qui nous parviennent toutes les semaines de Paris ou de Bruxelles et qui sont #inapplicables sur le #terrain ‼️‼️ pic.twitter.com/SuirATzJb9
— FNSEA 45 (@fnsea45) January 19, 2021
Pour défendre leurs intérêts, ils sont venus nombreux dans le centre-ville de Tours, depuis deux points de rendez-vous fixés au nord et au sud de la ville. Les fédérations FNSEA d'autres départements, comme le Loiret et l'Eure-et-Loir, étaient également de la partie, ainsi qu'une soixantaine de tracteurs.