Le peintre du romantisme Eugène Delacroix a peint l'œuvre "Comédiens et bouffons arabes" en 1847. Désormais propriété de la ville de Tours et exposé au musée des Beaux-Arts, voici les secrets de ce tableau.
"Comédiens et bouffons arabes" est un tableau peint par Eugène Delacroix en 1847.Le tableau a été présenté au Salon des artistes de 1848. L'Etat l'a acquis immédiatement pour l'envoyer à Tours, où il exposée au musée des Beaux-Arts.
Dans le cadre de notre série "Il était... une œuvre", Benoît Bruère et son équipe ont rencontré Sophie Join-Lambert, conservateur au musée, qui présente le tableau à Charles, un garçon de 9 ans qui vit à Tours.
Quand Eugène Delacroix découvre le Maroc
Eugène Delacroix est né en 1798 en région parisienne et est mort en 1863. Il s'est rendu à Tanger en 1832, avec une mission diplomatique menée par le compte de Mornay. C'était son premier voyage. Il n'avait jamais quitté Paris et ses alentours, même s'il était venu quand même jusqu'à Tours ainsi qu'à Nohant chez George Sand en 1842. Mais quitter la France, c'était une première. Il fut ébloui par ce qu'il découvrit en arrivant au Maroc par bateau.Pour mieux se souvenir de ce qu'il découvre, Delacroix dessine des tas de petits croquis au crayon de papier, dans ses carnets de dessin. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux de ces dessins, dont un qui représente une partie du tableau "Comédiens et bouffons arabes", plus précisément un jeune vendeur de rubans.
Delacroix est considéré comme "le" peintre du romantisme. Après son séjour marocain, il est devenu artiste orientaliste. Et comme à l'époque, la photographie n'existait pas, ces peintures permettaient aux parisiens de voyager à travers les œuvres.
"Comédiens et bouffons arabes"
Ce tableau ne sera peint que 16 ans après son voyage au Maghreb.Il y a beaucoup de personnages sur cette peinture. Il représente des passants venus pour écouter les comédiens. Ces artistes se déplaçaient de ville en ville, de village en village, pour jouer de la musique.
Parmi les personnages principaux au centre, un homme joue un instrument de musique marocain, une sorte de luth, que l'on appelle une mandore. Un autre personnage, qui porte une grande tunique, s'apprête à jouer du tambourin.
L'Etat a fait dépôt de "Comédiens et bouffons arabes" en 1948 à Tours, avant que l'œuvre ne devienne propriété de la Ville de Tours en 2010.