Ce samedi 1er décembre 2018, la manifestation des gilets jaunes à Tours (Indre-et-Loire) a rapidement tourné au face-à-face avec les forces de l’ordre. Une vingtaine de blessés est, pour l’instant, à déplorer.
Il est 14 h quand environs 200 gilets jaunes se retrouvent à la gare routière de Tours, peu à peu rejoints par de nouveaux manifestants.
Ils sont alors environs 600 lorsqu’ils se dirigent vers la place Jean Jaurès dans le calme.
A l’entrée de la rue Nationale, les premiers gaz lacrymogènes sont lâchés par les forces de l’ordre. Quelques minutes seulement après le début du cortège, le face à face entre gilets jaunes et CRS tourne rapidement à l’affrontement.
Une vingtaine de blessés est à déplorer en milieu d’après-midi. Ils sont amenés dans une brasserie de la place Jean Jaurès, transformée en infirmerie, où ils reçoivent les premiers soins avant d’être conduits aux urgences.
Parmi eux, un homme dont la main a été partiellement arrachée. Il aurait ramassé une grenade assourdissante afin de la renvoyer, pensant qu’il s’agissait de lacrymogène.
Pendant plusieurs heures, la soixantaine de CRS sur place bloque l’accès à la rue Nationale et répond par des tirs de différents types de grenades : lacrymogènes, assourdissantes, de désencerclement.
La Préfecture estime que l'usage des moyens de dispersion a été fait dans les règles et annonce la création d'une cellule judiciaire pour punir les auteurs d'infractions et dégradations.
Dans l’après-midi, Christophe Boucher, maire de Tours, s’est fendu d’un communiqué de presse dans lequel, lui aussi, affirme la présence de casseurs dans les rangs des gilets jaunes.
« La tenue des casseurs, masques de ski, masques à gaz jetant des projectiles et des bouteilles d'acide montrent une grande préparation. Ils discréditent ainsi un mouvement populaire. » Affirme-t-il, ajoutant tous son soutien aux forces de l’ordre.
En fin d’après-midi, le face-à-face tendu durait encore