Le CHRU de Tours a présenté ses regrets et de nouvelles mesures pour éviter que ce genre d'incident ne se reproduise.
Cinq jours après l'annonce des faits, le CHRU de Tours a réagi à l'erreur de traitement d'un sein d'une patiente au CHRU de Tours. L'erreur médicale avait été détectée suite à des rougeurs sur le mauvais sein. Trop tard, la patiente était en fin de protocole de soin et avait déjà effectué 25 séances de radiothérapie sur 28.
La deuxième fois en quelques mois
"C'est une erreur grave qui a marqué les équipes du CHRU et notre premier réflexe a été de soutenir la patiente", a simplement réagi Floriane Rivière, la directrice générale du CHRU, lors d'une conférence de presse ce mercredi 15 novembre. L'incident a été classé à 2 sur une échelle croissante de 0 à 7 par l'Agence de sûreté nucléaire (ASN).
C'est la seconde fois en quelque mois que ce type d'inversion se produit au CHRU. Malgré un plan d'action en 2022, le système a donc toujours des failles, qu'un nouveau protocole espère corriger. "On rajoute une étape de contrôle et on va réinterroger le ou la patiente au moment de sa première séance et pas seulement à l’étape initiale du scanner. Ce sont les deux barrières jugées robustes par l’ASN et que nous avons déjà mis en place", explique Isabelle Barillot, oncologue radiothérapeute.
Quelles conséquences ?
Une erreur qui peut avoir des conséquences graves comme m'explique Olivier Le Floch, ancien chef de service de radiothérapie à l'hôpital de Tours. "Il y a des conséquences immédiates comme un érythème, un coup de soleil sur le sein. À long terme, un fibrose peut s'installer au bout de quelques années, mais il ne doit pas y avoir de conséquences majeures".
D'après le CHRU, la patiente est toujours suivie au sein de l'hôpital. À l'année, plus de 20 000 séances de radiothérapie sont dispensées pour 1500 nouveaux patients.