VIDÉO. Gabriel Attal "a voulu faire le fumier" : des agriculteurs en déversent des bennes devant la préfecture à Tours

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Des agriculteurs déversent du fumier devant la préfecture de Tours M. Rondonnier / France Télévisions ©France télévisions

Alors que le préfet rencontrait la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs place Jean-Jaurès à Tours, plusieurs bennes de fumier ont été déversées devant la préfecture.

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À Tours, une mobilisation a eu lieu ce mardi 30 janvier à l'appel de la FNSEA place Jean-Jaurès, en centre-ville. La manifestation a rassemblé 200 agriculteurs et environ 90 tracteurs en pleine ville. 

L'événement a notamment été marqué par une distribution gratuite de denrées alimentaires aux Tourangeaux. Des rillettes de Tours, du boudin, du jus de pomme et des vins locaux ont ainsi été offerts aux passants.

Mais l'image qui a marqué le rassemblement, c'est le déversement de plusieurs bennes de fumier devant la préfecture. Juste avant, si l'on en croit le compte X (ex-Twitter) officiel de la préfecture, le préfet d'Indre-et-Loire Patrice Latron était parti échanger avec les manifestants installés place Jean-Jaurès.

"On a été pris pour des imbéciles"

"C'était symbolique", explique Mathieu Jucquois, président des JA du canton de Richelieu en Indre-et-Loire. "On a été pris par des imbéciles par la venue du Premier ministre. Symboliquement on a dit, il a voulu le faire le fumier, donc on déverse du fumier."

Les syndicats d'agriculteurs reprochent en effet à Gabriel Attal d'avoir tenté de mettre à l'écart la FNSEA et les JA lors de sa venue en Indre-et-Loire ce 28 janvier. "On a été mis au courant 10 minutes avant d'intervenir, on a été menés en bateau", juge Mathieu Jucquois, qui estime toutefois "qu'on a la chance d'avoir un préfet à notre écoute, qui fait des choses pour nous".

Le bras de fer entre les agriculteurs et le gouvernement ne semble en tout cas pas près de s'arrêter. Le convoi de 200 tracteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, connue pour ses actions coup de poing à Agen, passe la nuit à Orléans ce 30 janvier avant de tenter de rejoindre et de bloquer Rungis, l'estomac de Paris.

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