À la 23e place de la liste "Le Blanc ville d'avenir" figure Thierry Comelli, candidat suppléant pour le compte du Front national aux élections législatives de 2017. Une présence assumée par Gilles Lherpinière (LR), tête de liste divers centre aux élections municipales dans cette commune de l'Indre.
Depuis le 1er février dernier, Gilles Lherpinière présente sur les réseaux sociaux les différentes personnalités qui composent sa liste divers centre "Le Blanc ville d'avenir". Rien de bien surprenant à cela. Jusqu'au 13 février lorsqu'est apparu le nom de Thierry Comelli, ancien militant au Rassemblement national, suscitant l'interrogation.
"Tout le monde peut faire des erreurs"
"Tout le monde peut faire des erreurs, argumente Gilles Lherpinière. Nous lui avons clairement signifié que nous étions contre le Rassemblement national et il a été clair sur le fait qu'il n'était plus membre de ce parti." Le candidat, qui vante "les grandes capacités et l'humanisme" de son co-listier - néanmoins placé en 23e position - tient à la pluralité de sa liste qui "rassemble toutes les catégories socio-professionnelles, tous les âges et toutes les catégories politiques et refuse tout soutien sauf celui des Blancois".Pourtant, en juin 2017, c'est bien en qualité de suppléant de Mylène Wunsch que Thierry Comelli s'était présenté aux élections législatives pour la 1ère circonscription de l'Indre, étiquette Front national. Le duo s'était incliné au deuxième tour sur un score de 29,58 %.
"Il n'y a malheureusement pas de rapprochement envisagé dans l'Indre, déplore Mylène Wunsch, candidate RN aux municipales de Châteauroux. Mais si la présence de Thierry au Blanc peut permettre de faire avancer quelques idées qui sont les nôtres, c'est tant mieux." Un discours qui ne manque pas de rappeller l'union des droites chère au militants du RN, qui a déjà pris forme dans certaines villes de l'Hérault et du Gard.
Annick Gombert, actuelle maire du Blanc à la tête d'une liste de gauche pour les élections de mars prochain, trouve quant à elle "dommage ce genre d'association". "Mais les habitants sont assez grands pour juger eux-mêmes", poursuit l'élue.