Les ruches de l'apiculteur Julien Martin, destinées à des visites pédagogiques, ont été saccagées cette semaine. La fois de trop.
"À détruire les abeilles et la planète on finira par vivre sous perfusion..." Julien Martin est plus consterné qu'autre chose. Cet apiculteur possède 500 ruches, et prend soin de son miel et de ses abeilles à Montierchaume, près de Châteauroux.Châteauroux et ses abeilles
En août dernier, sur une initiative de cette dernière, il avait installé dans la ville quelques unes de ses ruches, afin d'animer des visites pédagogiques. "Les gens étaient habitués, ils étaient contents de voir ces ruches en se promenant", raconte l'apiculteur. Car pour l'instant, de ruches il n'y a plus.
Vandalisme à répétition
La raison : elles sont l'objet, depuis quelques mois, d'un vandalisme répété. "Ça a commencé cet hiver, des gens avaient essayé de les ouvrir une ou deux fois, sans gros dégâts. Puis, la semaine dernière, la veille d'une visite, on a eu les hausses de renversées (la partie haute de la ruche, qui sert à récolter le miel, ndlr). Dans la nuit du 7, on a eu une ruche de renversée. Et puis là, dans la nuit de mercredi, ils se sont bien amusés..."
Les personnes qui s'en sont prises aux ruches ont jeté dessus une barrière de ville. Quatre ruches ont été renversées. Déçu et en colère, l'apiculteur les a donc rapatriées sur son exploitation.
Des relevés ADN ont été effectués sur les barrières, en attendant d'identifier les auteurs de ces malveillances. Julien Martin pense avoir son idée sur leur identité, mais il reste prudent, et il relativise. "J'ai passé une bonne partie de ma jeunesse dans le quartier où les ruches sont installées, je sais comment ça se passe. Pour moi, ce sont des jeunes qui n'ont encore rien compris à la vie. Ils feraient mieux de venir me filer un coup de main, plutôt que de se défouler sur mes ruches."
On avait dit pas les abeilles
La ville de Châteauroux a elle aussi tenu à afficher son soutien à Julien Martin sur les réseaux sociaux. Et même en se fendant d'un petit hashtag : #ProtégeonsNosAbeilles.
Car dans le contexte actuelle, l'activité des apiculteurs devient de plus en plus précieuse. Ce n'est pas une nouvelle : les abeilles sont en danger ! Selon, Greenpeace, leur nombre a chuté de 25 % en Europe entre 1985 et 2005. La faute, en partie, à certains pesticides.
Pourtant, 75% de la production de nourriture mondiale dépend du travail des insectes pollinisateurs, comme nos amies rayées.
Un peu de répit pour les abeilles ?