Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a mandaté l’agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle afin que les ateliers de détention participent à la mobilisation contre la pandémie. Huit ateliers sont engagés dans la fabrication de masques lavables.
Depuis quelques jours, un atelier "fabrication de masques lavables" est opérationnel dans huit prisons.
Sont concernées :
- Arles (Bouches-du-Rhône),
- Moulins-Yzeure (Allier),
- Val-de-Reuil (Eure),
- Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime),
- Valence (Drôme),
- Muret (Haute-Garonne)
- Châteauroux dans l'Indre.
Au niveau national, ce sont près de 6000 masques qui sont fabriqués chaque jour, dont 850 sur le site de Châteauroux. Ces masques sont destinés au personnel hospitalier et aux agents du ministère de la Justice.
À l’issue des travaux de couture, les masques sont envoyés dans une troisième prison participant à l'opération, où ils sont lavés et conditionnés, puis répartis dans les structures médicales et judiciaires demandeuses.
Pour ne pas mettre les détenus en danger, alors que la promiscuité est aujourdhui une source d'inquiétude majeure en prison, les gestes barrières sont particulièrement respectés, notamment la distanciation entre les personnes et la mise à disposition de gel hydroalcoolique.
Des masques en tissu équipent les volontaires de ces ateliers et sont lavés régulièrement par la buanderie de l’établissement.
Les personnes détenues engagées dans ce projet se disent fières de pouvoir contribuer, à leur manière, à la lutte contre la crise sanitaire.