Flamme olympique à Châteauroux : qui est Élodie Vachet qui enflammera le chaudron olympique lundi 27 mai ?

À 39 ans, cette coach de tennis de table originaire de l'Indre sera la dernière à porter la flamme olympique pour les JO de 2024, avant d'enflammer le chaudron à Châteauroux.

Le 15 janvier dernier, le comité d'organisation a dévoilé les noms des 41 porteurs de la flamme des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, qui traverseront la France du 26 juillet au 11 août pour la flamme olympique et du 25 au 28 août pour la flamme paralympique.

Dans l'Indre, Élodie Vachet, native de Déols, a été sélectionnée pour porter la flamme lors du relais individuel. Elle a été aussi choisie pour enflammer le chaudron olympique. France 3 vous fera suivre en direct sur toutes ses antennes (WEB et TV) la cérémonie tant attendue par les Castelroussins.

Ce lundi 27 mai les porteurs de la flamme à Châteauroux seront dans l'ordre :

Viviane Dorsile, ancienne athlète française, Thierry Schoen, ancien président de la Berrichonne de Châteauroux, Manon Genest, athlète paralympique en para-triathlon, Elie Patrigeon directeur du CPSF et Élodie Vachet.

Qui est Elodie Vachet ? 

Àgée de 39 ans, elle pratique le tennis de table depuis qu'elle en a 14, et a embrassé la vocation de l'enseignement. Attachée aux valeurs du sport et à l'inclusion, Élodie Vachet dispense ses entraînements à des sportifs, mais aussi aux personnes handicapées, aux personnes âgées et aux détenus de la prison de Saint-Maur près de Châteauroux.

Fait d'arme exceptionnel, elle entraîne à partir de 2017 Stéphane Molliens, auréolé de sa victoire aux Jeux paralympiques de Rio en 2016, jusqu'à la fin de sa carrière avec une nouvelle médaille d'or aux Jeux de Tokyo en 2021.

Qu'est-ce que vous avez ressenti en apprenant que vous alliez porter la flamme olympique ?

Ça a été beaucoup d'émotion, j'en ai pleuré ! Je savais qu'on avait postulé pour moi. Quand j'ai reçu le mail, j'ai ressenti beaucoup de fierté. Les JO, c'est une chance unique, un événement planétaire, c'est quelque chose que l'on vivra une seule fois dans nos vies. Le plus dur, c'est qu'il a fallu garder le secret ! Jusqu'à maintenant je ne l'avais confié qu'à mes parents et à ma fille.

Comment vous êtes-vous retrouvée à entraîner un double champion paralympique ?

Alors c'est une histoire un peu folle. En 2016, le directeur sportif du tennis de table handisport, Stéphane Lelong, qui est de Tours, prend ses fonctions. Je le contacte pour lui demander si je peux venir en stage auprès de l'équipe handisport de France, pour apprendre. Dans sa réponse, il m'informe qu'il va mettre en place un diplôme fédéral d'entraîneur handisport, que j'ai passé en 2017. Cette année-là, l'équipe handisport de tennis de table se rend à Bourges pour une journée, donc j'y suis allée. Et à l'issue de cette journée Stéphane Molliens me propose de l'entraîner !

Comment vous avez réagi ?

Dans ma tête, je ne voyais pas trop comment c'était possible. J'ai mis trois semaines à lui répondre. Moi, simple entraîneur de petit club, je ne voyais pas trop ce que je pouvais lui apporter !

En plus, à ce moment-là il vit à Montpellier, moi je ne pouvais pas quitter Déols. Et du coup il me dit "c'est pas grave, c'est moi qui viendrai !" Il vient alors 10 jours par mois à Déols. On fait nos premiers championnats du monde en 2018, où il arrive troisième, puis tout s'est enchaîné jusqu'à Tokyo en 2021.

Ça a été beaucoup de travail mais de belles récompenses, sa motivation et la mienne ont été productives. On est devenus amis, proches, on a partagé les Jeux, et c'était vraiment un moment spécial car c'était mes premiers Jeux, et c'était ses derniers car il a pris sa retraite sportive juste après.

Élodie Vachet, porteuse de la flamme des JO de Paris 2024

Il m'a apporté de la confiance en moi, il m'a fait prendre conscience de plein de choses, il m'a permis de faire un championnat du monde, un championnat d'Europe, des Jeux paralympiques, ce qui était extraordinaire, sportivement et humainement. Imaginez : ma première compétition internationale avec le drapeau français, c'est les championnats du monde !

Quel est votre souvenir le plus fort de cette période ?

C'est quand Stéphane Molliens devient champion paralympique par équipe en 2021. Avec le covid, on était très restreints, on n'avait pas le droit à grand-chose. Moi je suis dans les gradins, lui il est 10 mètres plus loin, devant moi. Entre nous, il y a un cordon avec deux trois militaires japonais pour nous empêcher de passer. J'ai "bravé l'interdit" pour aller l'embrasser après sa victoire. Bon, j'ai vite été priée de partir !

À qui ou à quoi est-ce que vous penserez lorsque vous porterez la flamme ?

J'aurai beaucoup de fierté. Je penserai surtout à mes parents, qui m'accompagnent au quotidien dans cette aventure depuis très longtemps, à ma fille, et à la femme qui partage ma vie et qui croit en moi, Laure !

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