Les Red Blue Angels, le groupe de supporters de la Berrichonne de Châteauroux, appellent à la mobilisation générale pour la survie du club et la démission de la direction.
Le 20 juin, la DNCG, le gendarme financier du football, a statué la rétrogradation en National 2 de la Berrichonne de Châteauroux en raison de ses problèmes financiers. Dans la foulée de l'annonce de cette décision, le club a annoncé faire appel.
L'identité d'un département en péril
Mais pour les supporters berrichons, c'en est trop. Un appel à la mobilisation pour "la survie du club" a été lancé. Les nouveaux propriétaires saoudiens United World sont pointés du doigt.
"Le club est en train de mourir. C'est même plus que ça, c'est une ville, un département, c'est l'ADN de la région", lance Thomas le Gargam, président du groupe de supporters des Red Blue Angels. À qui la faute ? Pour l'amoureux de la Berri, il y a plusieurs coupables. "Il y a les frondeurs qui ont tout fait pour vendre le club le plus rapidement possible. Il y a trois ans, quand le dossier de ce rachat avait été lancé, il y avait plusieurs candidats", ajoute amèrement Thomas le Gargam.
Michel Denisot pointé du doigt
L'ex-président de la Berrichonne de Châteauroux, Michel Denisot, est aussi pointé du doigt : "C'est lui qui a poussé pour que ce groupe United World arrive à Châteauroux. Il s'en est allé par la petite porte, du jour au lendemain, sans communication, sans rien et là le club est en train de couler".
C'est une centaine de salariés qui vont être mis à la rue, une ville qui va s'écrouler, un département rural qui va s'effondrer. C'est la catastrophe que l'on redoutait mais malheureusement on a les deux pieds dedans.
Thomas le Gargam
Forcément, le groupe United World du prince saoudien Abdallah Ben Moussaed, est sous le feu des critiques. "Ils n'ont pas fait grand-chose [...] Depuis qu'ils sont arrivés il y a deux ans, ça a été une page blanche. Il y a eu beaucoup de projets à leur arrivée mais aujourd'hui le club est plus près du dépôt de bilan que d'une montée en Ligue 2", constate le président du groupe de supporters. Il poursuit ensuite : "On a peur de perdre l'identité du Berry".
Tout est à reconstruire ou presque
Des problèmes qui en entraînent d'autres et qui accentuent encore le défi à relever pour le club : les joueurs et staff sous contrat. Il n'y a que sept joueurs sous contrat pour la saison prochaine, le reste de l'effectif est en fin de contrat au 30 juin 2023. De plus, l'entraîneur Maxime Flachez n'a pas prolongé son contrat et il est à craindre qu'une bonne partie du staff soit partie avec lui.
Pour contester toutes ces décisions, un appel à la mobilisation a été lancé pour demander la démission de la direction. Supporters, partenaires, bénévoles ou salariés, tout le monde est concerné.
Un appel à la mobilisation générale de la survie du club
"On veut vraiment que tous les amoureux de la Berri viennent se mobiliser parce que c'est aussi la survie de notre département", explique Thomas le Gargam. "On essaie de se rattacher à cette petite flamme qu'il reste et de se dire qu'il y a encore de l'espoir. Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie", ajoute-t-il.
Le rendez-vous est donc fixé au mardi 27 juin à partir de 16h30 devant le stade Gaston-Petit. Une mobilisation qui devrait avoir lieu une dizaine de jours avant la décision finale de la DNCG autour du 10 juillet.