Procès de l'abattoir de Boischaut : plus de 100 000 euros d'amende requis contre la Communauté de communes

Le gestionnaire de l'abattoir, mis en cause pour maltraitance animale en 2018 par L214, est le plus lourdement visé par les réquisitions du parquet. Deux salariés sont également menacés d'une condamnation.

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La communauté de communes du Pays de La Châtre, gestionnaire de l'abattoir de Boischaut, ainsi que trois salariés comparaissaient devant le tribunal de Châteauroux. En novembre 2018, l'association de défense des animaux avait publié des vidéos tournées dans l'établissement et accusé l'abattoir de maltraitances sur les animaux. Ces révélations avaient conduit la préfecture de l'Indre à suspendre les activités de l'abattoir de manière provisoire.

Plus de 100 000 euros d'amende encourus

Brigitte Gothier, fondatrice de l'association L214 et Hélène Thouy, avocate, ont confirmé auprès de France 3 les réquisitions du procureur. Le gestionnaire de l'abattoir encoure au total plus de 100 000 euros d'amendes pour plusieurs délits et infractions.

Le volet environnemental de l'affaire est celui où les sanctions sont les plus sévères. Pour deux délits concernant des écoulements de sang de cochon dans les eaux usées, et de jus de fumière sur les terres environnantes, et trois contraventions liées, le procureur a requis 115 000 euros d'amende.

"En matière de violation des règles de la protection animale (équipements et installations non-conformes, personnel non-qualifié...), il y 4 infractions constatées, 2000 euros d'amende requis par infraction" poursuit Me Thouy.

Les sanctions pour maltraitance, "pas assez dissuasives"

Trois salariés étaient également présent face au tribunal, dont un par erreur, comme il s'est avéré au cours de la séance. L'un des deux salariés restant est visé pour 21 contraventions aux règles de la protection animale, et encoure 400e d'amende pour chaque infraction. Son collègue est accusé de 5 infractions, elles aussi sanctionnées de 400e chacune.

"On parle de coups sur la tête des veaux, de coupages de cornes sans attendre la fin de la saignée, d'un employé qui plante un couteau dans la patte d'un chevreau pour pouvoir passer le crochet au travers et le suspendre... La majeure partie du temps a été consacrée à la maltraitance animale, et pas à l'impact environnemental, c'est inversement proportionnel aux sanctions prises. L'atteinte à l'environnement prône, ce n'est pas la faute du tribunal, c'est la loi" a réagi Brigitte Gothier auprès de France 3.

La fondatrice de l'association regrette que les sanctions concernant la maltraitance animale ne soient "pas assez dissuasives. Pour un "restrainer" qui n'est pas au normes, c'est 2 000 euros d'amende. Mais l'investissement pour se mettre aux normes est supérieur à cette somme ! Certains vont préférer prendre le risque..."

Le procès était encore en cours à 19h ce 20 janvier.

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