Les propos d'Agnès Buzyn sur la maternité du Blanc jugés "choquants" par les opposants à la fermeture

La ministre de la Santé a estimé mardi que la maternité du Blanc était "dangereuse", alors que doit se tenir vendredi une réunion sur l'avenir de l'établissement. Les opposants à sa fermeture définitive dénoncent des propos basés sur "des informations erronées".

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  « Pour nous, c’est insupportable. » Les opposants à une fermeture définitive de la maternité du Blanc, dans l’Indre, le reconnaissent : le coup porté par la prise de parole de la ministre de la Santé mardi au micro de Franceinfo est dur à encaisser. Interrogée sur l’avenir de l’établissement, qui n’a plus rouvert ses portes depuis l’été, Agnès Buzyn a estimé qu’il s’agissait d’une « maternité dangereuse ».  « L'audit qui nous a été donné montre en fait de très mauvaises pratiques dans cette maternité, avec une méconnaissance des procédures d'urgences », a-t-elle développé.
 
« On évoque un audit fondé sur des informations erronées », proteste Jean-Michel Mols, président du Comité de défense des usagers du site hospitalier du Blanc. « C’est terriblement choquant d’entendre une ministre de la Santé parler d’un établissement « dangereux » ! », ajoute-t-il. Dans un communiqué, l’organisation rappelle que l’établissement avait obtenu une certification de la Haute Autorité de la Santé en décembre 2016 et que trois gynécologues-obstétriciens ont communiqué à l’ARS le 12 octobre dernier un projet de maintien de la prise en charge des accouchements.
 
L'ancien maire du Blanc Jean-Paul Chanteguet a quant à lui annoncé démissionner de sa fonction de président du Parc naturel régional de la Brenne en réaction à des propos qu'il juge « calomieux », « indignes » ou encore « insultants pour les personnels de santé du Blanc dont les qualités professionnelles sont reconnues et appréciées de tous ». La semaine dernière, 60 élus communaux avait mis fin à leur mandat en signe de protestation.
 
A l'échelon national, le député (LREM) de l’Indre François Jolivet a dénoncé mardi les propos d’Agnès Buzyn. « C’est l’ARS qui a l’obligation de former et de s’assurer de l’application des règles, a-t-il estimé dans un communiqué. La ministre fait le procès de l’inaction de son ministère. »
 


« C'est l'Etat qui a généré la situation actuelle, en baladant tout le monde avec une vraie-fausse fermeture provisoire, abondait ce mercredi Nicolas Forissier, également élu (LR) de l’Indre. C'est donc à la Ministre de prendre ses responsabilités par écrit avant le Conseil de l'hôpital de Châteauroux vendredi » pour décider d’un « allongement de la durée de la fermeture provisoire jusqu'à Noël ».
 
Le 19 octobre, une réunion du conseil de surveillance de l’hôpital de Châteauroux-Le Blanc doit effectivement se tenir. Il doit permettre à l’établissement de fixer une orientation sur l’avenir de la maternité. Pour Jean-Michel Mols, la prise de parole de la ministre intervient donc à un moment crucial. « Ils veulent mettre le paquet pour valider la décision de fermeture », appuie-t-il, tout en confirmant déjà préparer l’après et les actions à venir.

 
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