Les salariés d'Alvance Wheels, dans l'Indre, attendaient depuis des mois que le tribunal de commerce de Paris statue sur leur sort. Ce 21 décembre, Saint-Jean Industries a officiellement déposé une offre de reprise pour la dernière usine de jantes alu en France. Mais cette offre est encore loin d'être finalisée.
Enfin une bonne nouvelle pour les salariés d'Alvance Wheels, près de Châteauroux. Ce mardi 21 décembre, une nouvelle audience au tribunal de commerce de Paris a eu lieu avec les représentants de l'entreprise, dont les employés attendent depuis des mois de savoir à quelle sauce ils vont être mangés.
Une offre sous conditions
Une lueur d'espoir avait pointé le bout de son nez le 23 novembre avec la proposition d'un candidat sérieux à la reprise, Saint-Jean Industries. A l'époque, "tant que l'offre n'est pas entre les main du juge, je reste prudent !" avait confié un salarié à France 3. C'est désormais le cas.
L'offre de reprise comporte néanmoins des "conditions suspensives", précise Christophe Bouvet, secrétaire du CSE et délégué CFDT d'Alvance Wheels, quelques minutes après l'audience. "Pour l'heure certaines sont en phase d'être levées, d'autres demanderont du temps." Un nouveau report a donc été demandé pour éviter la liquidation judiciaire, et une nouvelle audience, peut-être la dernière, aura lieu le 25 janvier prochain.
"C'est une très bonne nouvelle", réagit, à chaud, le délégué syndical, mais "ça reste fragile, si toutes les conditions ne sont pas levées le risque de liquidation est encore là". Autre source d'inquiétude, seuls 166 postes seraient conservés sur les quelque 270 actuels, la faute à une conjoncture difficile notamment liée à la concurrence d'autres usines à l'étranger.
Le contenu détaillé de l'audience sera débriefé lors d'une information générale avec les salariés ce 22 décembre à 10 heures.